4ème de couv' :
Entraînés malgré eux dans les performances et autres happenings de Caleb et Camille Fang, leurs parents, dont l’ambition est de faire de leur propre vie une œuvre d’art, Annie – surnommée « Enfant A » – et Buster – « Enfant B » –, n’ont jamais connu les joies de la normalité. Arrivés à l’âge adulte, ils comprennent que le chaos dans lequel ils ont grandi les a rendus pour le moins inadaptés à la société et au monde réel. Tandis qu’ils essaient tant bien que mal de réaliser leurs projets personnels et de trouver une forme d’équilibre, ils sont, une fois, de plus happés par la folie créatrice des deux artistes, qui, pour couronner leur carrière, ont imaginé une mise en scène dépassant de loin toutes les précédentes.
Mon avis :
393 pages. Roman publié en 2013.
Pour résumer l'expérience à laquelle je viens de me soumettre en parcourant les pages de ce roman, je n'ai qu'un mot qui me vient à l'esprit : FARCE.
Oui, ce livre est une farce burlesque voire grotesque.
J'ai détesté ce roman.
C'est plus que regrettable car la couverture m'avait fait sourire et c'est notamment elle qui m'avait poussé vers ce livre. Vous le comprendrez, je vais tenter de ne pas trop m'étendre dans cet article tant l'oeuvre n'en est pas une !!!
Ce qui me fait le plus mal, en fin de compte, c'est que bon nombre d'entre nous, tentent de vivre leur rêve d'écriture en nourrissant le secret espoir un jour ou l'autre d'attirer l'attention d'un éditeur. Alors, quand je lis un tel ramassis d'inepties chez un auteur Américain, lequel réalise le tour de force de se faire traduire à l'étranger, je me dis que le monde de l'édition demeure un univers tout en subjectivité ?!?
Caleb et Camille Fang sont donc deux hurluberlus férus d'art sous toutes ses formes et passés maîtres dans celui du happening, qui consiste à se mettre en scène avec leurs enfants Annie et Buster _ surnommés A et B _ dans des lieux du quotidien et de filmer les réactions du public. Résumé ainsi, cela pourrait passer. A ceci près que chaque situation filmée n'est que prétexte à de l'humour potache ou à humiliation de l'un ou l'autre des acteurs.
L'auteur tente malgré tout d'insuffler un message dans tout ce bric-à-brac en nous convainquant que l'on peut survivre à n'importe quel type d'éducation, aussi déjanté soit-il. Malheureusement, cela faisait déjà quelques chapitres que le lecteur que je suis avait abandonné la partie.
On prend alors les pages comme elles viennent et apprend que, par un drôle de concours de circonstances, Annie et Buster vont, quelque vingt années après leurs premiers happening, revenir vivre chez Papa et Maman. J'emploie sciemment l'expression concours de circonstances car lorsque l'on a aussi mal réussi dans la vie que Buster (écrivain respectable) et Annie (actrice oscarisée mais abonnée depuis aux seconds rôles dans des productions de moindre envergure), il va de soi que l'on finit par échouer chez ses parents !!!
Alors là, on se dit que les happening vont reprendre de plus belle, comme au bon vieux temps. Mais, c'est sans compter la loufoquerie des parents qui ne font rien de mieux que de disparaître dès le lendemain. Et, comme les enfants ne sont pas en reste et demeurent peu rancuniers de l'éducation reçue, ils vont tout mettre en oeuvre pour les retrouver. Pour tout vous dire, cette recherche ne m'a pas intéressé sachant qu'elle prend un angle inattendu à 30 pages de la fin. Ultime pirouette d'un écrivain qui a voulu donner une nouvelle orientation à une histoire qui n'avait jamais passé la seconde dans les 360 premières pages... Mais le coeur n'y était plus, naturellement.
Le temps des questions : Qu'est-ce que le happening ? Quels sont les réels sentiments qui unissent Camille et Caleb à leurs deux enfants ? Comment expliquer leur disparition ? Les retrouvera-t-on vivants ? Qu'ai-je mangé ce soir ? Comment vais-je m'habiller demain ? Et quelle est mon équipe de foot préférée ?
Si vous voulez avoir les réponses à toutes ces questions (excepté les trois dernières), je vous engage mollement à lire La famille Fang.
D'ailleurs, certains l'ont fait et je vous propose justement d'aller consulter leurs avis respectifs :
ChrisMo (dont je salue la performance ici car il arriverait presque à nous vendre le livre), Denis (qui, lui, a apprécié ce roman), Luna (qui qualifie ce roman d'ovni littéraire dans son article, ce en quoi je ne la contredirai pas !), Nathalie (avis mitigé), Pampoune (avis mitigé également), Prof (qui n'est pas allé jusqu'au bout du roman).
Bon, vous le comprendrez une fois parcourus ces différents articles, si les avis sont plutôt partagés, j'ai probablement rédigé la critique la plus négative à ce sujet.
En dépit de ce couac de lecture, je voulais une fois de plus, remercier vivement Laura pour l'envoi de ce roman. Cela m'aura permis de découvrir l'auteur _ lequel me devra une revanche plus tard _ et de me dire que dans l'écriture, tous les espoirs sont permis.
Ma note : 1 / 5.
(car l'auteur ou du moins son traducteur rend une copie dont le style est plutôt agréable à lire. C'était mon seul point positif, normal que cela se retrouve dans la note attribuée).
Ce roman, lu dans le cadre du challenge à créer "JE VAIS LE FINIR, CE LIVRE, JE VOUS JURE QUE JE VAIS LE FINIR !" est le 13ème livre lu depuis le début de l'année.
Il a une bonne tête, le Kevin. Je suis persuadé que, tôt ou tard, je relirai l'un de ses livres...
PS : j'ai dû mettre quinze jours à lire ce livre. Si je reçois quinze commentaires à cet article (ce qui, en soi, constituerait un petit dédommagement), je vous assure que je vous en serai éternellement reconnaissant et m'engage à passer chez vous, armé d'une camescope pour organiser un happening géant dont vous serez les victimes. Tant qu'à faire !
Evidemment, vous ne le prendrez pas mal. Puisque le monsieur vous dit que c'est de l'art...