Dead Rising, chef d'oeuvre sorti en septembre 2006 sur XBOX 360 et développé par le studio japonnais Capcom. C'est un fait Capcom n'est pas un éditeur comme les autres, c'est des gars qui pondent des hits à la chaine, et qui d'un coup de génie font naître des mythes (Street Fighter, Resident Evil, Ghost and Goblins ou Devil May Cry par exemple) et bah là, c'est pareil... ni plus ni moins. Dead Rising, pour résumer rapidement, c'est une vrai déclaration d'amour a tout un pan du cinéma fantastique moderne, le film de zombies, et plus particulièrement au maitre ayant fait naître le genre : George A. Romero dont l'influence suinte à travers tout Dead Rising bien au delà du scénario. Franck West, un journaliste un peu timbré entends parler d'événement étrange dans une ville du Colorado : Willamete et décide d'y aller... après avoir assisté à des actes pour le moins étrange dans la rue, il décide de se poser sur le toit du gigantesque centre commercial de la ville... et là il se rend vite à l'évidence : les morts reviennent à la vie et en plus ils ont l'air d'avoir faim.
La maniabilité est vrai bonheur de simplicité et d'efficacité : pas de manipulations complexe à faire sur la manette mais énormement de possibilités. Tout ou presque sert d'armes, du paquet de farine au fusil à pompe en passant par le marteau et l'incontournable tronçonneuse, chaque arme aura ses avantages et ses inconvénients et toute n'auront pas les même conditions d'utilisations... si on rajoute à cela les coups délirant (les amateurs de catch devraient apprécier ) que l'on débloque au fur et à mesure du jeu on se retrouve avec une palette de possibilité et de manière de tuer complètement folle a tel point que ça en donne le tournis. Comme ca, on tranche, on brûle, on transperce, on moleste, on écrase, on plombe, on tond, on frappe, on explose, on décapite, on éclate, on renverse les zombie, c'est jouissif. Comme la durée de vie des objets est souvent courte on est sans arrêt obligé de renouveller son stock d'arme et ainsi sa palette d'attaque afin de ne jamais tombé dans une routine...
Dead Rising c'est aussi une gallerie de personnages tous plus timbrés les uns que les autres, du simple anonyme à sauver au personnage clef de l'intrigue tous possède un background plus ou moins épais qui permet d'être sans arrêt confronter à des gens et donc des situations et réactions différentes. Ainsi, il faudra négocier plus ou moins selon les gens que l'on croise, faire certaines actions pour qu'ils acceptent de vous suivre parfois même devenir violent alors qu'on ne cherche qu'à aider. La touche de Romero se fera sentir aussi énormément ici, et aussi au niveau des boss (les biens nommés psychopathes) qui sont comme nous, humains. L'être humains a nouveau se montre plus menaçant que les monstres... ils sont la vraie menace : dans de telles situations le meilleur de chacun peut émerger, comme le pire... cette logique propre à la trilogie de Romero se retrouve donc ici et pas seulement à travers ces boss mais aussi à travers le personnage principal du jeu. En effet le principe du jeu basé sur le temps oblige constament à faire des choix, souvent impossible entre la quête aux points d'expériences (vitaux pour upgrader son personnage et débloquer de nouvelles capacités) et la quête de la vérité... libre à nous de jouer les bon samaritains ou les crevards journaleux.
Un autre point crucial de Dead Rising : la retranscription de l'instinct de survie, car ce n'est pas tout de plonger le joueur dans un scénario, encore faut il que le concept rejoigne cette intention de départ... et là Dead Rising fait un carton plein et ce de manière radicale qui colle parfaitement au concept mais qui, fera fuir bon nombre de joueur qui ne supporterons pas d'être ainsi "stressé" en permanence. Comme dit plus haut le temps est la donnée essentielle de Dead Rising, obligeant à choisir vos priorité et le tout va crescendo... plus ça va plus il y aura de chose à faire en même temps donnant au jeu un rythme fou... le stress est permanent, l'oeil rivé sur la montre à courir après le brave Roger bloqué dans un magasin de sport avant qu'il ne soit définitivement englouti par l'armée de morts vivant qui frappe à sa barricade. Tout ça pour arriver à l'instant pile ou ce dernier se fait dévorer tout cru, les tripes à l'air et le regard accusateur... le sentiment d'impuissance et de detresse n'a jamais été aussi fort dans un jeu. Jamais le mot "survie" n'aura pris autant de sens dans un jeu vidéo... la peur et l'etouffement que l'on pouvait ressentir dans Dawn Of The Dead se retrouve traduite dans un jeu vidéo. Enorme.
Dead Rising est un jeu rare qui pose un concept et fait le pari d'aller jusqu'au bout de celui ci... quitte à s'aliener tout une partie des joueurs rebutés par tant de diffculté. Jeu entier et à l'esprit Old School (plutôt court, dur et possédant une rejouabilité élevée), c'est vraiment un bol d'air frais dans un milieux qui préfère arrondir les angles de peur de ne pas ramener assez d'argent alors qu'au fond les joueurs ne demande qu'a vivre des expérience unique et fortes en sensations. Ce jeu est une tuerie pure et simple. Un must Have tout simplement.