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Trois ans après l’acclamé Contra, revoici Vampire Weekend, le meilleur groupe UMP du monde. En deux disques, Ezra Koenig et ses potes new-yorkais se sont imposés comme les tauliers de l’indie baroque-pop-rock, style qu’ils ont inventé comme des grands à l’aide de leur génie instrumental. Deux albums courts mais intenses qui correspondaient parfaitement à la manière dont on écoute un disque depuis l’arrivée du téléchargement: du punch, des titres qui dépassent rarement 3 minutes et de l’originalité.
Suffisant pour être les chouchous de Pitchfork, des séries télés et des émissions qui puisent largement dans l’éventail de tubes du dit groupe.
Mais ça, c’était pour se faire un nom, une place et s’installer. Désormais VW veut prouver qu’il peut évoluer et qu’il ne fait pas parti de cette pelletée de groupes fast-food qu’on adore aujourd’hui mais dont on aura oublié le blaze d’ici dix piges.
Pour y parvenir, les mecs ont prévenu les auditeurs longtemps à l’avance, le disque sera plus sombre, plus mélodique, plus adulte.
Fini donc les guitares folles à la A-Punk ou Cousins du passé, aujourd’hui elles sont juste là pour donner un coup de main derrière le maitre piano. Enfin presque. Parce que le premier single, Diane Young, entre dans la catégorie des morceaux rock typique du groupe. Et sans surprise, c’est une énorme tuerie qui risque de rythmer votre été.
Vampire Weekend – Diane Young
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Ceci dit, il est vrai que dès la première écoute et les premiers morceaux, on se rend compte que le groupe a changé de cap et joue la carte organique à fond. Du coup on perd en énergie, c’est indéniable. Et on peut même le regretter un peu aux premiers abords. Mais une fois cette étape passée et en y regardant de plus près, un seul constat s’impose: ils sont vraiment balèzes ces cons.
Tout est beau, tout est parfaitement distillé, des instruments aux parties vocales de Koenig, la maitrise est totale. Ils poussent encore plus loin leurs recherches musicales pour offrir un mille-feuille copieux mais digeste. Il y a tellement de couches par morceau qu’il faut bien écouter l’opus cinq, six fois pour tout capter.
La grande réussite, c’est qu’ils arrivent à être dans la mélancolie sans être chiants à mourir. Parce que notre oreille est beaucoup trop attentive à tout ce qu’il se passe pour abandonner en route. Et cette sensation est juste géniale. On ne sait pas trop comment, mais à chaque fois il y a un petit truc dans les titres qui fait qu’on le retient et qu’il reste en tête. Que ce soit un refrain, un instrument, une petite voix.
On peut prendre l’exemple des deux morceaux du final, moment de grâce de l’album. Ya Hey, peut être le sommet de la performance d’Ezra au micro avec ses multiples parties épiques et Hudson, son parfait contraire dark au possible et dans le minimalisme christianique. Et bien le résultat est le même: on reconnait la patte lunaire du groupe et on s’incline devant tant de génie.
Vampire Weekend – Ya Hey
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Vampire Weekend – Hudson
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Vous l’avez compris, l’album est très bon. Maitrisé, très travaillé, à un niveau musical d’exception. Mais on est des chieurs hein, donc on a quand même un petit bémol à mettre: c’est limite trop propre! Il manque ce petit brin de folie qui faisait aussi partie de l’ADN de Vampire Weekend. Des titres un peu foufou ou même volontairement mal mixés. Il y avait de la place aussi pour cet autre aspect, en remplaçant des tracks un peu plus dispensables comme Hannah Hunt.
Surtout qu’ils en ont encore visiblement dans les tiroirs puisque le groupe se laisse (re)porter vers ce style sur Diane Young -déjà nommé- ou l’excellent Finger Back qui est le parfait résultat de ce qu’on vient de décrire.
Mais ils l’ont dit, ils veulent évoluer et proposer autre chose et quand on voit le rendu final, on ne peut que s’incliner, fermer notre petite bouche et profiter.
Vampire Weekend – Finger Back
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Troisième disque en six ans, troisième très bon cru. C’est assez rare pour être souligné. Ils ont su faire avancer les choses sans créer de rupture avec le passé et ce nouveau virage a parfaitement été négocié. La marque des grands dont Vampire Weekend fait bien parti, en étant un des groupes marquants des années 2000. Et bien lancé pour faire parti des incontournables des 2010′s.
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Tracklist: 1. Obvious Bicycle 4:11
2. Unbelievers 3:23
3. Step 4:12
4. Diane Young 2:40
5. Don't Lie 3:33
6. Hannah Hunt 3:58
7. Everlasting Arms 3:03
8. Finger Back 3:26
9. Worship You 3:21
10. Ya Hey 5:13
11. Hudson 4:15
12. Young Lion 1:45
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