Nicolas Sarkozy veut faire place "Net"

Publié le 20 mars 2008 par Mtc
Gérer son image sur le Net est une préoccupation qui n’a pas échappé à Nicolas Sarkozy.
En recrutant Nicolas Princen, il engage son nettoyeur du Net, c'est-à-dire une personne attachée à son service et qui va en permanence regarder ce qui se dit sur le Président et faire en sorte que tout propos négatif disparaisse dans les plus brefs délais.
Il faut dire que ces derniers temps beaucoup de sites n’ont pas hésité à mettre les déboires de M. Sarkozy en scène. Pour les plus connus on citera :
- N. Sarkozy "ivre" au G8, dont la vidéo sur dailymotion affiche 1 347 000 visiteurs. S
ur ce même site un autre montage dessine un portrait qui n’est pas à son honneur.
- l’affaire du SMS à Cécilia avec le nouvel Obs. Rappel de l’histoire.

- la vidéo du Salon de l’Agriculture avec le fameux "Casse-toi pauvre con !" vue par 3 millions de visiteurs sur le site du Parisien.fr
- la mise aux enchères sur le site d’eBay du nom de domaine casse-toi-pauvre-con.com qui, alors qu’il atteignait 3500 € a été retiré d’office par la direction aux motifs que « quand une annonce n’est pas conforme à ce règlement elle est supprimée. » Une rapidité étonnante alors que rien n’est plus difficile que de se faire entendre par la Direction d’eBay.

Suite aux mauvais résultats électoraux et sa baisse de popularité, Nicolas Sarkozy veut reprendre les choses en main. Il est indispensable pour lui de soigner son image et de maîtriser ce qui se dit de lui sur le Net. S’il peut téléphoner au patron d’un journal ou le virer quand la couverture d’un article ne lui plaît pas ! Il peut difficilement envoyer des mails perso aux bloggeurs pour exiger d’eux qu’ils retirent leurs propos ou leur vidéos. Et je dois dire qu’il est dans le paysage du cyber-espace le premier personnage à avoir compris l’importance de l’Impression Management – gestion de l’image de soi sur le Net.
Peut-être parce qu’il a en subi les conséquences directes et qu’il a intégré le fait qu’on ne peut être un homme de pouvoir sans mettre en place une gestion du damage control – action qui consiste à balayer l’information peu flatteuse qui vous concerne sur le Net. Tous ces phénomènes qui portent des noms américains ont été bien évidemment identifiés par les Anglo-saxons qui, bien avant nous, ont mis en place les dispositifs ad hoc.
Peut-être que dans le sillage de Nicolas Sarkozy, les grands chefs d’entreprise et leaders vont suivre, car beaucoup d’entre-eux négligent encore l’impact de ce qui se dit sur le Net. Si ce n’est pas grave aujourd’hui, ça le deviendra lorsqu’ils seront exposés à l’actualité, lors d’un rachat ou d’une fusion acquisition. Car ce qu’il faut comprendre c’est qu’aujourd’hui on peut encore prendre les premières places dans les sites de référencement mais demain lorsqu’on "googlelisera" un nom, il sera trop tard, les sites référencés en priorité seront ceux qui jouissent d’une antériorité historique. A moins, de faire un gros chèque au leader incontesté du référencement.
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