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Semainier (Du 6 au 12 mai 2013)

Publié le 13 mai 2013 par Arsobispo

Revenu : à Agen et eut la surprise de voir que, pendant mon absence, le mouvement street-art n’a rien perdu de sa vigueur. Heureusement, toutefois, qu’un de mes amis a pensé à cette dépendance innocente et compulsive qui anime mes centres d’intérêts. Merci donc à lui pour l’envoi de ses propres photos que voici

Souffert : des dents, où plutôt de la gencive du fait d’une désunion inopinée de molaires ou, depuis, s’engouffrent subrepticement quelques substances alimentaires vicieuses et tenaces. Le brossage n’y fait rien alors je cure. Mais, même les brossettes interdentaires s’y cassent les dents ! J’ai finalement employé les grands moyens, à savoir le jet sous pression, qui laisse ma gencive exsangue. De toute façon, il n’y a rien à yfaire, je suis sous l’emprise de la loi des séries. Je m’étais intéressé à un texte de Suzanne Doppelt qu’elle a publié dans le dernier numéro de l’Impossible avec cette référence intrigante à Hagerup, un médecin danois qui soutenait que l’on pouvait entendre par les dents ! J’ai cherché la source de cette histoire et (bingo) trouvé le raisonnement de ce confrère de Monsieur Diafoirus digne d’un surréaliste. Le médecin en question affirmait qui si l’on met sa tête dans un clavecin avec un couteau serré par les dents on entend alors l’harmonie de l’instrument alors même que l’on ait au préalable bouché ses oreilles[1]. Le couteau entre les dents renvoyant aux montres molles de Dali plutôt qu’aux Pirates quel bonheur… Le lendemain même de cette découverte surprenante - et nouvelle épisode de la série - fut la perte d’une canine par l’une de mes petites filles qui bien entendu croit encore qu’une petite souris procédera à l’achat de la dent dans l’arrière boutique de son oreiller. Un jeu de dupe pour les grands-parents qui supplantèrent l’animal mythique ; car si la pièce d’argent fut glissé sous l’oreiller, point de quenotte fut trouvée. Nous n’allions quand même pas réveiller l’enfant afin de retourner le lit pour la trouver (Nous n’avions pas le costume adéquat). Le merveilleux de cette histoire (malgré la présence saugrenue d’une souris qui se balade dans le refuge douillet qu’est un lit et ce en dépit de l’horreur que cet animal provoque chez les petites filles) aurait tourné au cauchemar. Wikipedia nous propose un nombre impressionnant de contes à dormir debout sur la perte des dents de lait. Le Monde entier semble avoir conjuré ce tout premier abandon d’une partie de notre corps à priori non périssable et je m’étonne que Levis Strauss ne se soit pas penché sur cette question fondamentale.

La série n’était pas finie. Elle continuait par ces images :

Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)

Confondu : à posteriori par l’allure des personnages féminins des récents dessins-animés vus en compagnie de mes petites-filles. « Tad l’explorateur » d’Enrique Gato dont l’héroïne " Sara " a visiblement été inspirée par " Lara Croft "

Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
et « Les Croods » de Chris Sanders qui avec " Eep " nous la joue petite rousse incendiaire.
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
On est bien loin de l’imagerie Disney et de ses insipides Barbies. Et mes petites filles apprécient. Le Prince Charmant serait-il une espèce en voie de disparition ?
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)

Appris : la différence entre un taggeur et un grapheur lors de l’exposition agenaise « diversions » présentant des œuvres de Azot, Guga baygon, Odeg, Siker, Jone, Kendo, Trakt et Crewer. Si le taggeur s’exprime sur les murs de façon illégale par des signatures ou des crobards sans intérêt, le grapheur réalise quant à lui des fresques bien plus élaborée, avec une volonté affirmée d’œuvrer artistiquement et d’effacer accessoirement la souillure du taggeur. Une des installations de l’exposition montrait cette dualité : « le taggeur d’argent contre graphitus, le dévoreur du nurs » faisant bien évidemment référence aux super-héros des comics américains.

Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)

Et puis d’autres œuvres plus picturales et plus traditionnelles.

Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
 
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
 
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
 
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
 
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
 
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
 
Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)

Regretté : de ne pouvoir recevoir ce cadeau en double exemplaires, l’un à conserver, l’autre afin d’y choisir quelques pages à mettre sous verre. Je parle du cadeau annuel des libraires que, pour la Saint Jordi (le 27 avril) et la fête du livre, l’Association Verbes a réalisé, un hors série photo géant, « Un livre, une rose », magnifiquement mis en page. La couverture est de Jennifer Lund et les photographies de Mathilde Salve et Alexandre Lazar. Elles illustrent à merveille le propos de Marie-Rose Guarniéri qui défini fort bien ce qu’est – où devrait être - une librairie ; un endroit où l’on navigue « entre passé, présent et avenir, votre mémoire et la mémoire des livres, le connu et l’inconnu, vous fait traverser de façon instantanée mille émotions, mille époques, mille pensées… »

Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)

En prime, Jean-François Kervéan nous offre un portrait de José Alvarez, le créateur des Editions du Regard et de la Lagune ; des livres d’art, « parce que les mots sont receleurs d’images et que les images ont des textes ».

Ceux qui n’auraient pu se le procurer, ont encore la ressource de le télécharger sur cette page du site du Centre National du Livre.

Repris : la moto, juste pour ce plaisir intense de sentir l’air couler sur le visage, respirer à grands poumons l’odeur des arbres en fleur et se prendre les premières mouches sur le nez. L’occasion de balades, sans destination précise et de quelques prises de vues.

Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)

Écouté : les premiers tumultes des hirondelles dans les rues d’Agen. Plus loin, Place du Poids de la ville, deux magnifiques magnolias vont être, parait-il, abattu. La raison ? Des étourneaux nichent dans ses frondaisons et leurs piaillements gênent ses riverains…. Quand les arbres auront disparu, les étourneaux iront ailleurs, sur d’autres, peut-être même sur ceux que la municipalité vient de planter sur le boulevard piétonnier. Une envie folle de lancer une pétition contre la bêtise de cette dernière !

Semainier  (Du 6 au 12 mai 2013)
Les Arbres en sursis



[1] Dictionnaire universel François et latin, dédié à son Altesse Sérénissime de Dombes A Paris chez Pierre-François Giffart rue Saint-Jacques à Sainte Thérèse. 1732.


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