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Série devant laquelle je suis totalement passé à côté durant la précédente génération de consoles, Hitman se présente enfin à moi avec son dernier volet (j'ai aussi acquis il y a peu la trilogie HD, mais ne l'ai pas encore lancée). Mes premiers pas dans la peau de l'agent 47 ne sont cependant pas aussi passionnants que je l'espérais...
A commencer par un scénar qui me convainc de moins en moins au fil de son avancée. La mise en scène à beau être assez bonne, l'histoire du tueur qui se retourne contre son agence n'est pas super originale et le fameux charisme du chauve au code-barre m'est relativement inexistant. Une fillette avec un secret à protéger, des méchants pas beaux qui veulent la kidnapper et un gouvernement prêt à tout pour la récupérer, un voyage aux quatre coins des USA: la base de l'histoire n'est pas mauvaise malgré ses nombreux clichés, mais ne semble pourtant jamais décoller, faute à des persos moyennement intéressants (et un doublage français calamiteux).
Côté gameplay, on nous a promis monts et merveilles, et j'ai eu la naïveté de croire que je pourrais y retrouver un mix de Metal Gear, Splinter Cell et Assassin's Creed... avant de bien déchanter; par exemple, pas moyen de chopper un ennemi lorsque nous sommes planqués dans un coffre ou une armoire (mon premier réflexe), ou d'empoisonner un gars dans la foule sans être vu. Alors oui, il y a plusieurs moyens d'arriver à nos fins lorsqu'une cible nous est désignée, mais pas forcément ceux auxquels on pense en premier. Attaque furtive par derrière (étranglement ou frappe), armes à feu, utilisation d'éléments du décor (baril d'essence, fosse, gaz) ou encore subterfuges (droguer des aliments, diversion), le tout ajouté à la possibilité de se déguiser, nous avons là divers choix dans notre progression. L'instinct du tueur de 47 lui permet même de repérer ses cibles à travers les murs (genre Batman Arkham) et de brièvement tromper l'ennemi lorsqu'il doute de notre accoutrement. Problème: les points de sauvegarde ne peuvent être validés qu'une fois (quand il y en a) et de nombreux rechargements de la partie seront nécessaires afin de réussir la mission; le par coeur, c'est pas super logique pour un jeu qui se veut immersif.
Ben oui, je suis pas mal déçu de ce Hitman Absolution pourtant apprécié de la majorité (j'en suis à peu près à la moitié de son intrigue), tant pour son scénario moyen que sa jouabilité qui répond mal à mes attentes. L'infiltration made in 47 n'étant visiblement pas ma tasse de thé, j'attendrai désormais impatiemment les retours de Sam Fisher et Solid Snake pour de l'infiltration comme je l'aime (enfin, j'espère).