Donati, Médiapart, la Syrie et nous

Par Sergeuleski


   Billet censuré par Médiapart.


A propos de la Syrie.... Médiapart nous aura vraiment tout fait !

Voilà qu'une salariée de Médiapart, membre de la rédaction, Caroline Donati pour ne pas la nommer, nous propose, après nombre d'articles tout aussi indigents sur la Syrie, un entretien avec un ancien ambassadeur d’Israël à Washington : c'est ICI

Or, cet entretien n'est ni plus ni moins qu'un "Bonjour M'sieur l'ambassadeur ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?"

Même le" Jerusalem Post" n'aurait pas fait pire. Et Haaretz aurait fait mieux, beaucoup mieux : nul doute, ce journal aurait saisi cette opportunité pour tenter quelques questions à la fois judicieuses et dérangeantes quant à l'avenir de cette région et la politique qui y est menée par l'axe accidentalo-israélo-sunnite (USA, Turquie, Israël, Qatar et Arabie Saoudite).

Car enfin...

- Qui peut bien souhaiter une Syrie démocratique, forte, libre et indépendante (mais musulmane quand même !) dans cette région ?

   Personne excepté le Peuple syrien pour peu qu'il existe et qu'il en soit capable.

- La Syrie d'Assad dérangeait quels intérêts ?

   USA, Israël et les monarchies sunnites alliées des USA...

- Une Syrie détruite et à genoux rend service à qui ?

   Aux mêmes.

   En effet, on ne négocie pas avec un pays qui n'existe plus, ou bien un pays plongé dans le chaos, sans représentants dignes de ce nom.

Alors, le plateau du Golan (pour ne mentionner que lui).... château d'eau de la région (1)... c'est dans la poche de qui, et pour longtemps ?

Devinez !

***

   Avec Donati, ce n'est donc plus du journalisme à neuf euros par mois qui nous est proposé, mais moins, beaucoup moins encore : avec Donati, c'est le journaliste qui paie pour être lu.

Aussi, merci à Médiapart de nous rembourser notre abonnement s'il souhaite qu'on lise les articles de Donati parce que là... franchement...

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1 - Ce n'est qu'une piste parmi d'autres... une Syrie plongée dans le chaos rendra bon nombre de services à cette région. La Syrie tout comme l'Irak, la Libye, l'Afghanistan (et d'autres encore... demain l'Iran ?) ne servent plus à rien si ces pays ne servent pas les intérêts de la coalition occidentalo-israélo-sunnite ; d'où le fait que l'Irak soit encore et toujours plongé dans le chaos car seul importe que le pétrole coule à flot et qu'il soit acheminé en toute sécurité ; le pays en tant que tel n'a plus aucune espèce d'importance ; on le retire de la scène mondiale et du théâtre d'opérations stratégiques qui ne le concerne plus, une fois qu'il a joué et rempli le rôle qu'on lui avait assigné ; rôle qui a cessé d'être nécessaire aujourd'hui. Et c'est alors qu'on le livre en pâture à des forces d'une violence inouïe, d'un antagonisme paroxystique ; forcent qui toutes s'annulent entre elles : d'où le chaos assuré ad vitam æternam.

Dans cette région, le Liban aura sans doute été le premier pays de la liste. Le Liban ne sert plus à rien ni à personne depuis son indépendance. Et jamais ce pays perdu pour les intérêts occidentalo-israéliens ne doit faire "nation" ; jusqu'à présent sa déstabilisation était assurée par la Russie et les USA avec la Syrie et Israël comme intermédiaires, et plus tard l'Iran. A présent, la déstabilisation du Liban sera assurée par Israël et l'Iran seuls avec le Hezbollah comme intermédiaire côté iranien.

Si dans la région, un pays ne peut pas ou ne veut pas servir les intérêts de cette coalition - hier occidentalo-israélienne, aujourd'hui étendue au Qatar, à la Turquie et à l'Arabie Saoudite-, ce pays doit "disparaître".

Là encore, pour ce faire, on le livre en pâture à des forces d'une violence inouïe, d'un antagonisme paroxystique ; forces encouragées, entretenues qui toutes s'annulent entre elles : d'où le chaos assuré ad vitam æternam.

   Pour prolonger à propos d'un regard sur la question de l’or bleu au Proche-Orient, une région parmi les plus arides de la planète. cliquez http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-uleski/230313/rfi-po...

P.S

Dialogue entre Donati et l'ambassadeur Itamar Rabinovich : dialogue préliminaire et préparatoire.


   (J'ai les enregistrements ! Un journaliste dissident de médiapart me les a adressés en chronopost)


"Certes,  Madame la journaliste de Médiapart ! Vous voulez m'interviewer  mais...  vous avez prévu quoi comme questions ? Parce que... bon... je peux pas non plus...

- Rien de dérangeant M'sieur l'ambassadeur. Faut pas vous inquiéter. Ce sera des questions du genre : quand est-ce que vous compter remettre ça, par exemple ?

- Remettre ça ?

- Oui, rapport au bombardement de la Syrie.

- Ah oui.

- Parce que... une bombe c'est bien mais deux bombes c'est mieux.

- Ben, on remettra ça quand le moment sera venu de remettre ça. Sinon, y aura quoi d'autres comme questions Madame Donati ?

- Ben... quand est-ce que vous comptez assassiner Bachar al Assad ? Quand ? Et comment ? Et si on peut faire quelque chose pour vous dans ce domaine.

- Ce sera ça vos questions ?

- Ben oui. Et puis sur l'Iran aussi. Quand est-ce que vous comptez leur secouer un peu la couenne ? Parce que... les paroles c'est bien mais... les bombes c'est mieux !

- Ca aussi... ça vous ferait plaisir ?

- Ben oui mais à vous aussi je crois non ?

- Ah ben oui, oui, oui ! Bien sûr ! Vous pensez bien. Mais... votre chef Plenel là, il sera d'accord avec ça ?

- Avec ça quoi ?

- Rapport à vos questions là.

- Oui , oui ! Je lui expliquerai. Je lui dirai qu'il s'agit d'un nouveau type de journalisme... journalisme expérimental... enfin vous voyez quoi !

- Et Plenel est friand de journalisme... expéri... mental ?

- Très. Très.

- Mais dites-moi ma petite Caroline... Donati, c'est pas un peu... un peu... des fois ?

- Ah non non chef ! Mais c'est pas grave, je fais quand même.

- Et ils sont tous comme ça à Médiapart ? Parce que... si c'est le cas... ça peut être intéressant.

- Non. Y en a encore qui trainent les pieds mais bon... j'ai bon espoir. Ils vont rentrer dans le rang. Faut pas vous inquiéter maître !

- Ca serait bien ça qu'ils rentrent tous dans le rang  ! Peut-être que vous pourriez nous être utile dans ce domaine.

- Peut-être.

- Bon, ben, écoutez ! Si c'est ça vos questions... on peut peut-être commencer maintenant Caro.

- Oui Itamar.

- Appelez-moi Iti.... "