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Huile de palme : Terreur et déforestation

Publié le 12 mai 2013 par Idealmag @idealmag2

Pourquoi et Comment éviter l’huile de palme ?

Huile de palme : Terreur et déforestation L’huile de palme est extraite de la pulpe des fruits du palmier à huile : très rentable à produire, avantageuse à l’emploi auront fait d'elle  l’un des ingrédients les plus répandus dans l’agroalimentaire et les cosmétiques.

Particulièrement utilisée en pâtisserie et dans beaucoup de plats déjà prêts, on la trouve également dans certains soins du corps et autres produits lavant, tels que savons, crèmes et shampoings. Même des produits biologiques et éco-solidaires peuvent en contenir.

Margarines, savons, chocolats, bonbons, chips, shampoings, mascara…  L’huile de palme est présente dans un nombre incalculable de produits de notre consommation courante. Privilégié par les industriels pour son faible coût (travail agricole bon marché, terres à bas prix) et ses propriétés chimiques.

L’huile de palme a des raisons évidentes d'être si répandue.  Elle seule résiste sans se détériorer et rancir, aux conditions imposées par la production industrielle,  temps de stockage, chaleur prolongée, exposition au soleil et à la lumière, conservation dans des emballages non hermétiquement clos comme les bicottes ou les cubes bouillons, etc...

Ce produit est pourtant à l’origine d’une déforestation massive en Indonésie :

CLIQUEZ POUR AGRANDIR - Forêt d'Indonésie CLIQUEZ POUR AGRANDIR - Forêt d'Indonésie La même surface qu’un terrain de foot disparaît toutes les 15 secondes. Presque la moitié des forêts indonésiennes auraient déjà été détruites pour planter des palmiers à huile.

Il faut savoir que les incendies de 1997-1998 ont causés la perte de  2,1 millions d'ha, 790 000 ha  juste dans la région de Kalimantan pour un total de 9,7 à 11,7 millions d'hectares de forêts atteintes en Indonésie. Les feux étant souvent d'origine anthropique pour le défrichage, notamment pour les palmeraies.
Dans la partie indonésienne de Bornéo,  plus de 15 000 km² ont été coupés pour les palmiers, et 50 000 sont à venir dans les prochaines années. (lien )

Malgré tout, il n'y a pas si longtemps encore, l’huile de palme colombienne colonise la plupart des rayons de nos supérettes bio

Terreur pour l’huile de palme au Onduras Terreur pour l’huile de palme au Onduras L’excuse ? Cette huile de palme est produite par le groupe Daabon, dont les produit sont certifiés bio voir équitable par plusiers professionnels de la certification : Rainforest (une ONG américaine versée dans le greenwashing), FLO (dont le représentant français est Max Havelaar), etc. sans oublier Ecocert, notre certification nationale.

En effet, en France, de l'huile de palme vient souvent de Colombie. Tous, du transformateur au distributeur, beaucoup s’abritent derrière les sacro-saintes certifications d’Ecocert pour continuer de nier les expulsions de paysans colombiens, écarter tout lien possible avec la mafia narco-paramilitaire responsable de massacres indescriptibles, sans oublier les destructions environnementales qu’il faudrait accepter comme des dommages collatéraux d’un développement salvateur.

L’huile de palme, bio ou pas, et toutes ces cultures qui ravagent des milieux extraordinaires, c’est pareil et en l’occurrence c’est cautionner un sacrée bande d’affreux qui utilisent l’huile de palme bio et autres cafés équitables pour se construire une image d’entreprise écologiquement et socialement responsable alors que la réalité est tout autre (cf. par exemple Daabon, Tayrona et les Kogis)

Certaines filières bio toutefois, proclameraient que l’huile de palme utilisée est issue d’une filière bio durable en Colombie. Le projet développé en Colombie serait exemplaire ; il prendrait en compte les enjeux socio-économiques de cette région, programmes d’économie d’eau, de soutien à la biodiversité locale ou production de compost et gestion durable des ressources. Mais il serait intéressant d'en avoir les preuves indiscutables.

Côté nutritionnel ? L’huile de palme est plutôt non recommandée, car riche en graisse saturée. Comme tout autre produit, c'est l'excès qui est mauvais. En fait, n'importe quel aliment a ses atouts : vitamines, minéraux, polyphénols etc... et chacun peut montrer ses muscles dans une catégorie, et allumer un contre feu pour impressionner les gens peu avertis. En savoir plus

Un couplet aime répéter que le beurre c’est encore pire !  " Eh oui, résistez à ces délicieux gâteaux au beurre sinon gare à l’infarctus ! Voyez comme nos campagnes se dépeuplent ! " diront certains. Demandez à un vrai pâtissier artisanal de vous faire des gâteaux en remplaçant le beurre par l’huile de palme et vous verrez bien. Sans hésitation prenez-les au beurre et faites vous plaisir de temps à autre sans vous goinfrer, c’est tout ! Et si on est allergique aux produits laitiers ? Pour mieux vivre ce terrible handicap, pensez qu’il y a bien pire : les paysans de Colombie, eux, sont allergiques au plomb des balles et à l’acier des machettes.

Filière bio : Le constat est surprenant auprès de certains labels bio. Où en sont-ils aujourd'hui ?

Huile de palme : Terreur et déforestation
Tristan Lecomte, le patron d’Alter Eco, expliquait en 2010 ceci :

« L’huile de palme est entrée dans nos recettes à un moment où l’on n’était pas encore sensibilisé au problème. Or, nos produits doivent être toujours de même qualité, avoir la même texture. Changer les processus industriels prendra un peu de temps », Reste que « nous utilisons de l’huile de palme de Colombie qui n’est pas cultivée sur une terre forestière et qui provient d’une exploitation en cours de certification RSPO ». ( RSPO  ? Label écologique et social issu d’une table ronde entre industriels et ONG). Source : http://www.terraeco.net/huile-de-palme-et-produits-bio,11354.html

Les labels bio garantissent-ils 0 déforestation pour les travailleurs de la palme bio ?

En cosmétique, les dérivés de palme ne sont pas obligatoirement bio. Seuls 10% de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’Agriculture Biologique pour les cosmébio.

Nature & Progrès : L'une des principales et des plus anciennes organisations de l'agriculture biologique en France et en Europe, à l'origine du premier cahier des charges.

On peut enfin lire sur son cahier des charges :

"...Et depuis Avril 2013, l'utilisation de l'huile de palme et de tous ses dérivés est désormais interdit. Les adhérents ont jusqu' au 1er janvier 2015 pour se conformer aux nouvelles dispositions du référentiel. Réserve : il peut être donné un avis favorable à l'usage de l'huile de palme si son origine (vérifiée) est équitable et qu'elle est respectueuse des principes agro-écologiques, environnementaux, sociaux de la charte Nature & Progrès." Source : http://www.aboneobio.com/labels-bio/nature-progres-p-178.html

Que faire pour la repérer et l'éviter ?

L’ingrédient est tellement diffusé qu’il en devient difficile à identifier. Les étiquettes de produits ne précisent quasiment jamais qu’il s’agit d’huile de palme mais parlent plus vaguement de ‘graisses végétales’. L’huile de palme et l’huile palmiste ne sont pas seulement utilisées telles quelles mais aussi sous forme de dérivés, obtenus à partir des acides gras contenus dans les huiles.

Mais comment reconnaitre l’origine d’un produit obtenu à partir d’un autre ? Un peu comme du blanchiment d’huile de palme. Un dérivé d’acide gras est nommé d’après le nom de l’acide gras dont il est issu. La nomenclature chimique (le nombre de carbone de l’acide gras) peut également être utilisée dans la nomination des dérivés. La palme et ses dérivés sont souvent cachés sous différents noms et le doute peut perdurer. Cette ambiguïté ne permet pas toujours de savoir si nous sommes en présence de palme ou non, et les industriels préfèrent rester discrets sur l’origine exacte de leurs produits.

Des recherches très complètes et précises, suivies sur plusieurs années, ont été réalisée par Adrien G, un blogueur passionné par la question de l'huile de palme.

Pour tout connaître sur la liste des noms sous lesquels la palme se cache ou peut se cacher :
http://petitguidevert.pagesperso-orange.fr/petitguidevert.html

Egalement très instructif et incloyablement précis, voici son " Petit guide vert " de l'huile de Palme : http://www.calameo.com/read/000896440db32083a6391

Tout aussi intéressant, son blog : Vivre sans huile de palme J'ai tenu mon pari : ne plus consommer d'huile de palme et ses dérivés pendant un an. http://www.calameo.com/link?id=53605568

Pour conclure :

Même Auteur ou Sujet Cet article ne fermera pas ici son dernier chapitre, tant la question est délicate, importante et vaste. iDealMag continuera ses recherches, interrogera experts et médias, s'intéressera aux alternatives et vous informera autant que possible.

Evitez donc les produits contenant des graisses végétales, préférez ceux sans huile de palme, préparez vous-mêmes vos produits : ainsi, environnement et santé seront préservés !

Renseignez-vous !

www.amisdelaterre.org/Huile-de-palme-les-Amis-de-la.html
www.amisdelaterre.org/Rapport-Arnaque-a-l-huile-de-palme.html
www.greenpeace.org/switzerland/fr/campagnes/forets/huile-palme
http://vivresanshuiledepalme.blogspot.com

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