Sans le savoir, dans son témoignage à la comission Charbonneau, Bernard Trépanier en disant la phrase en titre ici, allait donner au Québec le slogan des ripoux pour les siècles à venir.
Vous connaissez les pissenlits. Le Taraxacum, le pissenlit avant qu'il ne soit jaune, a la tête blanche et on composé de dizaines de petits flèches appelées aigrettes. Quand on souffle dessus les aigrettes se dispersent et là où elles vont se poser, dans l'herbe, certaines d'entre elles seront submergé par le terrain et feront pousser, là où elles sont tombées, d'autres pissenlits.
L'analogie est simple. Je vous laisse deviner qui sont les têtes grises et que représente le pissenlit ici. On aime pas les pissenlits. On les tolère par négligence. Quelquesfois on les déracine. Toutefois quand on les déracine mal, les pissenlits repoussent. Ça arrivera toujours.
Quand l'UPAC a frappé à Laval, il a déraciné beaucoup, BEAUCOUP de pissenlits.
Ceux-là (on espère) ne repousseront pas.
Ironiquement dans le nom de l'ancien maire de Laval, on peut faire la phrase Va En Cour. Quelqu'un quelquepart a un jour dit: "Quand tout le monde est d'accord, c'est que personne ne pense". Vaillancourt a régné pendant 23 ans sans oppostion sur le 450. Il avait rodé sa machine afin d'étouffer toute forme d'opposition. À la Russe, sans les meurtres. 2% sur tout les contrats attribués à la ville, changements de zonage, transactions immobilières, services informatiques, tout était organisé en réseau. Organisé, réseau...facile d'y ajouter le mot crime. Quand on accuse quelqu'un de gangstérisme, on l'accuse d'avoir formé des groupes de trois personnes ou plus dont une des activités principales est de commettre des crimes graves.
C'est la couleur de l'épée de Damoclès qui pèse au-dessus de la tête de Gilles Vaillancourt.
Un homme qui prétend vouloir se défendre de l'indéfendable. Les indignations de l'ancien maire me font toujours penser à celle d'un violeur qui se plaindrait de ses victimes.
Disons qu'il tentera plutôt d'amortir cet avion dans lequel il prend place et qui plonge directement vers le sol. Il s'agit d'une première historique que d'accuser un maire de gangstérisme au Québec.
Mais une question subsiste quand même: Qui a fermé les yeux pendant toutes ces années? Qui a toléré? Pourrons-nous vraiment revenir en arrière? Serions nous capable de vraiment rouler à 100 km/h dans une zone de 100 Km/h?
Il s'agissait de beaucoup plus que des pissenlits, il s'agissait de véritable mauvaise herbe.
Contaminant.
Et ce n'était pas secret.
Pourquoi savions nous pratiquement tout ça déjà il y a plus de 15 ans?
Y a eu de l'étouffement dans les enquêtes, assurément.
Faudra creuser et creuser pour déraciner toute cette merde.
Et qu'est-ce qui nous empêcherait de croire maintenant que ceux qui règnent sans opposition ne sont pas tous du même germe ailleurs?
Comme dans le 418 genre...?
Ils ne sont pas tous de cette trempe, heureusement. L'actuel maire de remplacement de Laval a parlé d'un changement plus grand, d'un changement de génération. Mais c'est Vaillancourt qui lui a tout appris. C'était son dauphin! Vous voteriez pour le fils d'un bandit?
Il est là le bon côté des choses: il faudra aller voter en novembre. S'intéresser à la chose municipale.
Et franchement écouter ce qu'ils ont à dire les candidats. En les regardant dans les yeux pour pouvoir voir si derrière leurs yeux se cachent la racine du croche.
Et déracinons bien cette mauvaise herbe qui contamine une société qui mériterait mieux.