100 % marvel : spider-man & fantastic four (reunion de famille)

Publié le 12 mai 2013 par Universcomics @Josemaniette
Un album de la collection 100% Marvel qui associe le tisseur de toile aux Fantastiques? C'est ce que nous a concocté Christos Gage, et l'italien Mario Alberti. Il s'agit d'une mini série qui se propose de revenir sur certains moments de la carrière du célèbre quatuor, et qui ont tous un point commun : Spider-Man est dans les parages pour donner un coup de main, et Fatalis est en arrière plan et trame dans les coulisses. En fait, il occupe aussi le devant de la scène, dans le premier épisode, puisque de passage à New-York, il exige que Reed Richards et son équipe (alors dans sa prime jeunesse, Reed et Sue venant à peine de se fiancer) lui servent de gardes du corps. Un travail humiliant mais nécessaire pour des raisons d'état (le dictateur ne signera certains traités qu'à cette seule condition). Beaucoup d'humour dans ces pages, avec notamment un échange standard entre les corps de Fatalis et de la Torche, prétexte à quelques remarques cocasses, justement soulignées par la présence de Namor, qui se joint aux réjouissances. Ensuite, nous retrouvons les FF et Spidey ensemble, lorsque ce dernier avait sollicité l'aide de ses amis pour en savoir plus sur le symbiote extra-terrestre ramené de la planète du Beyonder. Pas encore Venom, ce dernier parvient à trouver la faille et à s'échapper, et sème la pagaille en ville, en absorbant, entre autres, le corps et les pouvoirs de Reed Richards, avant de lorgner du coté du fiston, Franklin. Ce qui plait tant dans ces aventures fraîches et enlevées, c'est que le sourire est facile et immédiat. Bonnes phrases et petits gags qui font mouche sont au menu. La suite baisse tout de même en régime, et devient plus monotone. Surtout la troisième partie, où il faut avoir quelques notions de continuity Marvel pour tout comprendre. On y découvre en effet une équipe alternative des Fantastiques, avec Hulk, Wolverine, Ghost Rider, et Spidey, celle qui avait remplacé au pied levé les vrais membres du quatuor présumés morts, lors d'une machination ourdie par la skrull De'Lila (sous les traits de Sue Richards), elle aussi présente. Bon point cependant, la scène du baiser entre Peter Parker et la femme invisible, assez drôle. Pour finir, les FF et l'Araignée retrouvent Kristoff, ce jeune garnement qui a reçu en héritage la psyché de Fatalis, et ne rêve que de détrôner son modèle adulte. Moins inspiré, il s'agit d'un épisode centré sur l'action, qui trouve sa résolution dans un discours assez mièvre, sur ce qu'est vraiment une famille, ou ce que sont les amis. Allez, admettons le, ce n'est pas un album indispensable, mais il se laisse lire agréablement, et on passe même une bonne heure à tourner ces pages sans prétention. J'aime beaucoup le style de Mario Alberti, que je connaissais déjà pour avoir lu certains de ses Nathan Never, chez Bonelli. Si les visages en gros plan sont encore disgracieux parfois, son dynamisme et le trait souple qui enrobe ses silhouettes contribuent à créer une atmosphère légère et à insuffler du brio dans cette parution. Les comic-books ne sont pas toujours destinés à bouleverser l'histoire de la littérature imagée, on peut aussi en lire pour le plaisir coupable de s'amuser avec nos héros préférés. En ce sens, ce 100% Marvel remplit assez bien son office.