Magazine Poésie
Traduction : Roland Husson
Nature, merci pour ce don suprême
Du vers que tu m’as donné
Moi je suis la femme triste
A qui Charon montra sa rame
Que serait ma vie sana la douce parole
Comme l’oxyde travaille
Ses ocres arabesques
Je me suis gravé dans les hommes sublimes ou médiocres
Pendant que je vidais le flacon de mon cœur brûlant
Je ne voyais pas le regard guetteur
Torve et féroce de la sirène noire
Je suis sorti de ma chair j’ai joui follement
En opposant une phrase de basalte
Au génie obscur qui nous désintègre