Notre dette envers les océans
Recouvrant plus des deux tiers de la surface de la Terre, les océans de ce monde sont littéralement peu connus, si on les compare au grand savoir que nous avons aujourd’hui de l’espace. Depuis des centaines d’années, la peur, alimentée par des mythes et des anciennes croyances, que l’Homme avait de ces immenses étendues d’eau, s’est entièrement transformée, laissant place à une soif de conquêtes et d’explorations. Petit à petit, ces grands océans qui nous entourent devinrent très convoités, notamment en temps de guerre, pour tous les avantages qu’ils pouvaient procurer, mais aussi pour les abondantes ressources qu’ils nous fournissent jour après jour. À l’heure actuelle, c’est plus de 50 % de la population mondiale qui vit sur les côtes et ce chiffre s’élèvera à 75 % d’ici 2025. De plus, environ 90 % des marchandises du commerce international circulent par voie maritime. Finalement, les océans donnent un emploi à plus de 140 millions de personnes, que ce soit pour la pêche, l’aquaculture, ou pour le tourisme et encore plus dans les secteurs indirects[1]. On voit donc que depuis plusieurs années, les océans sont devenus essentiels à l’économie mondiale et que les activités humaines en dépendent chaque seconde. Toutefois, ne devrions-nous pas essayer de les comprendre davantage, en les protégeant par exemple, en guise de remerciements pour tout ce qu’ils nous ont donné jusqu’à maintenant ? Il paraît évident que c’est ce que la nature entière s’efforce de nous faire comprendre de plus en plus. D’abord, celle-ci nous envoie le message que nos habitudes de vie et de consommation sont insouciantes et que celles-ci ne respectent en aucun cas la faune et la flore de notre planète. Ensuite, lorsqu’elle voit notre ignorance par rapport aux nombreux messages qu’elle nous envoie, la nature n’hésite pas à déployer toute sa force contre nous. Malgré tout, des pays comme le Canada et les États-Unis s’entêtent à prendre de mauvaises décisions, qui ne respectent en aucun cas notre précieux environnement. Enfin, quel serait le point de vue d’Emmanuel Kant ainsi que de Hans Jonas sur la façon dont nous traitons nos océans ? Finalement, comment se fait-il que des gens tels que Jacques Brassard, homme politique québécois, soutiennent encore que le réchauffement climatique et l’acidification des océans ne seraient pas dus à l’activité humaine, et pourquoi pouvons-nous affirmer que ces idées sont dépassées ?
[1] Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, « Les océans, source de vie ! », [En ligne],http://www.un.org/Depts/los/convention_agreements/convention_20years/oceanssourcedevie.pdf, page consulté le 2 mai 2013
En premier lieu, la nature nous envoie constamment le message que nos habitudes de vie et de consommation sont insouciantes et que celles-ci ne respectent en aucun cas la faune et la flore de notre planète. En effet, quand on regarde la liste des espèces maritimes en voie d’extinction, qui ne cesse de croître, on saisit bien à quel point notre mode de vie est destructeur, voire même immoral et que nous agissons sans considération éthique. Il faut comprendre que le titre de « plus grand prédateur terrestre » n’a pas été attribué à l’Homme par un simple hasard. Effectivement, c’est parce que nous ne tenons pas compte du fait que nous ne sommes pas les seuls à habiter cette planète, que nous méritons se classement, qui est plus que honteux, disons-le. Maintenant, afin de mieux cerner les mauvaises répercussions de nos activités dans les océans des quatre coins de la planète, il suffit de penser à nos fâcheuses habitudes de consommation, qui elles, sont tout aussi scandaleuses. D’abord, on peut penser à la surpêche que nous pratiquons à notre quotidien. Depuis plusieurs années, nous surexploitons les océans, en continuant de croire que nous ne viendrons jamais à bout des réserves de poissons qu’ils contiennent. Par exemple, « 70% de la pêche internationale s’opère sur seulement 9 espèces [encore à l’heure actuelle, et ce,] même si nous savons que les stocks mondiaux de poisson, surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution, sont légèrement supérieurs à ceux de 2006, à environ 32 % du total, et "doivent être restaurés d'urgence" »[1]. De cette façon, nous saccageons presque tout sur notre passage pour en tirer profit, au détriment des écosystèmes complexes et fragiles qui sont bien malheureusement, à notre portée de mains. Ainsi, les autres espèces, qui elles sont devenues complètement vulnérables, endurent les multiples supplices que nous leur affligeons. Plus encore, nos méthodes de pêches sont dangereuses et déciment des populations entières d’espèces maritimes. En effet, les immenses filets que nous déployons emprisonnent accidentellement de nombreuses espèces et celles-ci sont souvent rejetées mortes dans la mer, car elles ne sont pas celles qui sont recherchées ou encore parce qu’elles n’ont pas assez de valeur monétaire. Pensons notamment aux dauphins, qui sont souvent coincés dans les filets réservés au thon ou encore, aux tortues de mers, aux raies, aux requins et leurs ailerons, etc. Enfin, comment une telle négligence se remarque-t-elle plus près de chez nous ? Il suffit de penser aux baleines, qui elles sont victimes de nombreuses collisions avec des bateaux. En effet, selon un rapport intituléQuand les baleines rencontrent les bateaux, réalisé par des étudiants de l’ Université de Montréal, « La vitesse maximale des cargos dans l’estuaire du Saint-Laurent est de 25 nœuds (46 km/h). À cette vitesse, 100 % des collisions sont réputées mortelles. À la hauteur des Escoumins, la vitesse est réduite à 12 nœuds et le risque de mortalité en cas de collisions est alors de 50 % ». On voit donc encore une fois, que nos activités économiques sont nuisibles pour les autres espèces et que celles-ci peuvent mener à la mort de prestigieux mammifères marins. Toutefois, il est possible que de simples gestes, comme réduire la vitesse des bateaux, puissent avoir un impact considérable sur la sécurité des rorquals ou autres espèces et réduire le nombre d’accidents inutiles auxquels nous assistons bien trop souvent encore en ce moment. Il est donc très clair que nous, humains, constituons un fardeau important pour les océans, et plus encore, pour l’ensemble de la Terre. Principalement, parce nous manquons considérablement de jugement, en ce qui a trait à nos habitudes de vie et de consommation. Cependant, la nature est plus que claire quand elle nous montre les répercussions que nous avons sur les autres espèces ou écosystèmes et celle-ci tente par tous les moyens de nous faire comprendre qu’il est grand temps que nous agissions avec plus de moralité.
En second lieu, lorsqu’elle voit notre ignorance quant aux nombreux messages qu’elle nous envoie, la nature n’hésite pas à déployer toute sa force contre nous. En effet, nous assistons depuis plusieurs années maintenant à de nombreuses conséquences sur notre environnement, dues aux activités humaines insouciantes. Entre autres, depuis l’industrialisation, la quantité d’émission de gaz à effet de serre a littéralement grimpé et nous observons les problèmes que cela engendre de plus en plus. D’abord, nous constatons que les océans ont beaucoup plus de difficultés qu’autrefois à absorber la grande quantité de ces gaz, qui circulent librement dans l’air, puisqu’ils en sont devenus saturés et nous le constatons notamment en raison du pH de l’eau qui ne fait que baisser et par conséquent, nous sommes en mesure d’affirmer que les océans augmentent en acidité de façon considérable. Mais qu’est-ce que l’acidification des océans peut bien changer ? « L’impact futur de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre sur la santé des mers et des océans pourrait être beaucoup plus élevé et complexe qu’on ne l’avait supposé auparavant », selon les conclusions d’un nouveau rapport rendu public lors d’une réunion de l’ONU sur le climat, qui avait lieu au Mexique. De la nourriture infectée et non comestible, des espèces voyant leur exosquelette disparaître et l’extinction massive des récifs de corail ne sont que quelques exemples de ce qui nous attend, si nous refusons toujours de nous avouer vaincus devant la puissance de la nature. De plus, ce sont ces mêmes activités industrielles, qui ont contribué au réchauffement climatique auquel nous devons aujourd’hui faire face. Nous savons désormais qu’en continuant d’agir comme nous le faisons présentement, des milliards de personnes se verront forcées de quitter leur domicile et deviendront des « réfugiés climatiques », en raison du niveau des océans qui ne cessera de monter, en raison de la fonte des glaciers du Grand Nord. C’est une réalité qu’il faut prendre en considération. Même la Banque Mondiale, une institution très importante et considérable dans le monde, prévoit que d’ici 2050, nous pourrions voir la planète se réchauffer d’au moins 4o C. Cependant, il est vrai que nous devons tout de même continuer de nous nourrir et de transporter notre marchandise à travers le monde. Toutefois, est-ce nécessaire de le faire imprudemment et sans respect pour la nature ? Il paraît évident que ce n’est pas une question que se posent régulièrement les multinationales de ce monde. Prenons le cas des nombreux pétroliers, qui naviguent sur les océans de ce monde chaque jour, en transportant d’importantes quantités de pétrole brut. Il n’est pas rare qu’on entende aux nouvelles qu’un autre de ces immenses cargos vient d’être renversé par une vague ou encore, dont la coque aurait été brisée par des rochers et qui par la suite, auraient engendré une importante fuite de pétrole, un produit plus que néfaste pour toutes formes d’écosystèmes. Ce genre de catastrophe arrive encore trop souvent de nos jours et il est indispensable d’y mettre un terme avant qu’il ne soit trop tard. Donc, on voit bien que la nature n’a pas dit son dernier mot et que celle-ci agira comme nous s’il le faut, soit sans aucune pitié pour rien ni personne, afin que nous comprenions le message qu’elle désire véhiculer.
Maintenant, comment se fait-il que des pays comme le Canada et les États-Unis s’entêtent à prendre de mauvaises décisions, qui ne respectent en aucun cas notre précieux environnement ? Prenons d’abord et avant tout le cas du Canada, ce grand pays dans lequel nous devrions presque avoir honte de vivre. Qu’est-ce qui explique qu’il y a maintenant vingt ans de cela, nous assistions à l’effondrement des quantités de morues dans les océans qui bordent notre pays et qu’encore aujourd’hui, notre gouvernement n’a toujours pas pris de mesures pour contrer ou encore pour remédier à la situation ? De plus, comment celui-ci pourrait expliquer que nous occupons aujourd’hui la 125e position sur une liste de 127 pays, en ce qui a trait à la préservation des pêcheries et ce, selon une étude américaine, menée par des étudiants en océanographie de l’Université Harvard ? Plus encore, comment expliquer l’importante chute de quantité disponible de certaines espèces de poissons de l’Atlantique, entre 1957 et 2006, représentant une diminution de plus de 90% pour quelques espèces, un record mondial[2] ? Il est plus qu’évident que nous habitons un pays qui ne respecte pas ses propres ressources. En effet, il semble que le Canada ne comprenne toujours pas qu’il possède des richesses incroyables dans les océans qui l’entourent et c’est sans doute ce qui explique que « la superficie des aires protégées au Canada augmente 20 fois moins vite en mer que sur terre. À peine 0,8 % des eaux océaniques sont protégées. L’objectif annoncé de 10 % en 2020 a très peu de chances d’être atteint », selon un récent rapport de la société royale du Canada. Ceci n’est pas surprenant, parce que le gouvernement canadien investit toujours plus dans la recherche de nouveaux gisements de pétrole, que dans la recherche sur les océans. Toutefois, des pays comme les États-Unis ne sont peut-être pas mieux. D’abord, le gouvernement américain investit chaque année une somme plus ou moins égale à 17.8 milliards $ pour la recherche et l’élaboration de l’espace. De cette façon, nous avons énormément de connaissances sur ce qui se passe à des centaines de milliers de kilomètres de nous, mais nous ne savons presque rien des profondeurs océaniques de la Terre, celle qui nous abrite. Pas besoin de vous dire que le budget consacré à la recherche des océans est beaucoup moins important. Ceci s’explique sans doute par le fait que l’Homme cherche toujours à en avoir plus et que depuis toujours, celui-ci a une grande soif de conquête. Ainsi, nous connaissons plus de choses en ce qui concerne la planète Mars, que sur les océans qui couvrent une énorme superficie de notre propre planète. C’est donc en raison de ces mauvaises décisions ou encore d’une piètre gestion des budgets que nous continuons d’exploiter les océans innocemment, et ce, sans trop être conscient des nombreuses conséquences négatives que cela engendre.
Enfin, qu’est-ce que penserait Emmanuel Kant de la manière dont nous traitons nos richesses océaniques ? Il est évident qu’il aborderait le sujet en posant la question, basée sur son principe d’universalisabilité : « Est-ce que j’aimerais vivre dans un monde où tous les gens font comme je fais ? ». La réponse à cette interrogation est plus qu’évidente. Si tous les habitants de la Terre vivaient comme un Canadien typique, il nous faudrait environ 4,5 planètes pour subvenir à tous nos besoins. Ce sont les pays riches de ce monde, qui ont la plus grande empreinte écologique et qui sont en grande partie responsables des nombreux bouleversements environnementaux, auxquels l’humanité doit aujourd’hui faire face. Imaginez-vous pendant un instant, ce que deviendrait notre planète, si tous les pays du monde agissaient comme le Canada ou les États-Unis. Maintenant, imaginez si tous les pays se dotaient de centrales nucléaires comme au Japon, et qu’un violent tremblement de terre nous frappait, laissant les radiations nucléaires s’échapper dans l’environnement, comme ce fut le cas il y a peu de temps. Voyant la condition actuelle de la Terre, Kant nous proposerait sans doute d’adopter des politiques de protections environnementales, inspirées de celles du Costa Rica, un pays qui n’est pas à son meilleur d’un point de vue économique, mais qui à une longueur d’avance, en ce qui concerne l’avenir de notre planète. En considérant les enjeux environnementaux du moment, délaisser quelque peu le financement militaire, pour en venir à investir plus de temps et d’argent dans la restauration de nos écosystèmes, serait sans le moindre doute, une bonne alternative à laquelle nous devrions nous attarder.
Par la suite, quel serait le point de vue d’Hans Jonas sur cette même question ? Ce dernier commencerait par se poser la question : « les gestes que je pose favorisent-ils le maintien de l’habitabilité de la vie authentique humaine sur Terre » ? Ensuite, il serait en mesure d’affirmer « que les humains sont maintenant capables de s’autodétruire ». Il verrait que l’Homme détruit tous les habitats naturels de la planète sans souci moral et cela viendrait appuyer sa thèse de non-maintien de l’habitabilité terrestre. Nous vivons dans une société de sur consommateurs et les déchets que nous produisons ont des répercussions jusque dans les océans, là où ils s’accumulent en grande quantité. Il suffit de penser à un enjeu mondial d’actualité, sois la « great pacific garbage patch » pour comprendre l’ampleur des dégâts que nous causons autour de nous. Le mode de vie des hommes bouleverse tous les précieux équilibres planétaires et finira par détruire l’habitat favorable à la vie humaine sur Terre. En effet, il faut comprendre que celle-ci survivra au réchauffement climatique et à ses conséquences, mais l’habitabilité de l’Homme elle, en sera très atteinte et si nous ne faisons rien, nous risquons forcément de disparaître. Certains disent même que d’autres espèces n’attendraient que notre extinction pour régner sur la Terre. Cela peut paraître étrange, mais qui sait ce qui nous entend et quel sort est réservé à notre planète ? Du moins, ces suppositions ne nous font pas peur et chaque seconde, nous saccageons davantage l’habitabilité de la Terre.
Alors, comment des gens comme Jacques Brassard, homme qui était autrefois à la tête du ministère de l’Environnement (1994-1996) et du ministère des Ressources naturelles (1998-2002) sous le Parti Québécois, peuvent-ils continuer de croire que le réchauffement climatique et l’acidification des océans ne seraient pas dus à l’activité humaine, mais bien à des cycles planétaires normaux ? C’est d’ailleurs lui qui un jour a accusé l’écologie « d’être devenue une religion et de nuire au développement économique ». Selon lui, les regroupements écologistes et les scientifiques qui s’attendent pour dire que la situation planétaire est critique, seraient des gens naïfs qui s’appuieraient sur des théories utopiques. Il ne serait sans doute pas d’accord avec notre titre de « plus grand prédateur terrestre » et soutiendrait que ceci est une autre rêverie des « gourous », tel qu’il le dirait. Cet homme de droite, serait également d’avis qu’il n’est pas nécessaire d’investir dans les recherches océaniques et qu’il vaudrait mieux se préoccuper de faire en sorte que notre économie soit toujours en forte croissance. De plus, c’est également la position de Stephen Harper, premier ministre canadien, qui lui, autorise des financements très importants pour la recherche de gisements de pétrole, au lieu de déposer sa signature sur des traités de protection des zones océaniques. Encore récemment, ce dernier a aboli certaines règlementations visant à superviser l’activité humaine sur certains cours d’eau, lacs et zones océaniques, et ce, dans le but de continuer de verser des subventions pour des pratiques de pêche non durable, qui elles, rapportent de l’argent et contribuent à augmenter le pouvoir de l’État. Donc, ces derniers ne voient pas l’importance de protéger l’environnement et croient que les ressources fournies par la Terre sont inépuisables et que l’Homme ne viendra jamais à bout de celle-ci.
Toutefois, ce qu’ils ignorent, c’est que « les estimations les plus élevées suggèrent que la valeur des services rendus par les océans seuls dans leur globalité pourrait être de 23 trillions de dollars américains par an, seulement un peu moins que le PNB mondial »[3], une dette très importante qu’aucun d’eux ne voudrait avoir à assumer. Heureusement que la valeur monétaire n’existe pas pour la planète, sinon nous aurions de grandes surprises. Maintenant, en réponse aux affirmations de Jacques Brassard, nous devrions nous estimer chanceux de posséder autant de scientifiques et écologistes qualifiés, qui nous permettent de faire des prédictions sur ce qui nous attend. Bien sûr, nous pouvons décider d’en rire, comme l’ont fait les Américains quand le premier groupe écologiste a commencé à faire véhiculer le message que de grandes quantités de méthane s’échapperaient des profondeurs océaniques et augmenteraient considérablement la température de la Terre il y a plusieurs années. Cependant, n’est-ce pas une scène à laquelle nous assistons aujourd’hui ? Ensuite, si l’argent est aussi important pour le gouvernement canadien, il devrait savoir que l’avenir appartient aux pays qui sauront bien protéger leurs richesses, autant terrestres qu’océaniques et qu’il serait temps de renforcer la protection de nos océans avant que nous épuisions tous nos stocks et que nous soyons obligés de les importer au grand prix. Finalement, les océans qui entourent le Canada grouillent de richesses naturelles, qui pourraient à elles seules, si elles étaient bien protégées et exploitées de manière à respecter les écosystèmes, constituer la principale source de revenus du pays. À titre d’exemple, le secteur océanique de l’Île-du-Prince-Édouard représente une contribution totale au PIB qui est égale à 421,4 millions de dollars et pas moins[4]. Imaginez donc la valeur de ces mêmes contributions, si nous exploitions ces zones océaniques de la bonne façon, soit de manière à les conserver encore longtemps. D’où la grande importance de protéger nos océans et de cesser de les détruire en les vidant sans soucis de considération environnementale.
Sommes toutes, il serait grand temps que nous apprenions à écouter la Terre, afin d’en venir à enfin la respecter. La nature entière s’efforce de nous faire comprendre que nos agissements sont nuisibles, voire même destructeurs pour tous les écosystèmes. Cependant, nous refusons de nous avouer vaincus et continuons d’agir de manière irresponsable. Par conséquent, la nature emploie sa force contre nous et pourrait un jour engendrer notre extinction, si nous ne faisons rien pour remédier à la situation actuelle. Les océans de ce monde ont maintenant besoin de notre aide. C’est à notre tour de leur rendre service, pour éviter qu’ils ne s’épuisent et deviennent de simples réservoirs de sels. Il faut donc à tout prix essayer de faire comprendre à nos gouvernements l’importance de les protéger et s’ils continuent d’ignorer nos revendications, utilisons les principes de désobéissance civile de Thoreau pour augmenter le poids de la pression exercée. Nous sommes rendus à cette époque, où l’action est cruciale pour le maintien de l’habitabilité de la planète. Il faut encourager les scientifiques et écologistes de ce monde dans leurs recherches, et cesser d’ignorer leurs constatations en pensant que nous sommes invincibles, comme certains. Exploitons nos ressources océaniques avec moralité et préoccupons-nous de leur régénérescence et de l’équilibre de ceux-ci. Enfin, il serait intéressant de s’unir pour créer un référendum d’initiative populaire, dans le but de proposer de nouvelles lois de préservation des ressources naturelles aux dirigeants de ce monde, qui auraient grand besoin qu’on les éclairs.