On les a écoutés, on n'en a pas parlé, l'erreur est réparé! Et classés par ordre de préférence s'il vous plaît! Et comme on a pleins de trucs en retard on va faire ça à thème. Cette semaine c'est une spéciale pitchfork : 6 albums qui ont obtenu le précieux Best New Music. Sérieux ça vaut vraiment le coup ou pas?
Arthur Ashin est New Yorkais, en tout cas il n’est pas Français et on peut s’en douter puisque « Autre ne veut » ne veut justement pas dire grand-chose dans notre langue. Découvert avec Anxiety, son deuxième album, il marche dans les pas de How To Dress Well (pseudo derrière lequel se cache là aussi une seule personne) en proposant un disque entre R’n’B et expérimentations électroniques. En gros c’est du R’n’B de blanc, fait pour les gens qui n’écoutent pas du R’n’B. Mais le genre a le vent en poupe donc on va en bouffer dans les années à venir. Si le garçon séduit aux premières écoutes, on sature vite face à sa musique qui en fait des caisses. Trop de synthés, de manières, un trop plein qui finit par fatiguer l’auditeur. On préfère de loin How To Dress Well, beaucoup moins abordable mais bien plus intéressant dans le genre.
Note Pitchfork : 8.5/10 Note réelle : 5.4/10 Date de sortie : février 2013 Un titre en écoute à droite
Pochette 90’s, musique 90’s? Yep. On pourrait rapprocher Waxahatchee de Torres, déjà chroniqué ici. Toutes deux composent des chansons rugueuses possédants peu d’arrangements, le but étant de mettre en avant la guitare. On est assez étonné par les très bonnes critiques que se coltine Katie Crutchfield (oui là encore une seule personne se cache derrière ce nom de groupe) mais il faut croire que hormis le R’n’B de hipster (oups j’ai dis le mot interdit), le revival 90’s a le vent en poupe. A ce rythme là on va bientôt ressortir les jeans trop larges et trop troués. C’est chaud. Anyway, Cerulean Salt reste un disque très sympathique, jamais indigeste grâce à ses chansons qui durent rarement plus de 3 minutes. On se dit quand même que ça a beau être cool, ça manque un peu consistance…
Note Pitchfork : 8.4/10 Note réelle : 7.1/10 Date de sortie : mars 2013 Un titre en écoute à droite
On avait été séduit par The Fall, très beau titre qui pompait tout à la ritournelle de Sébastien Tellier, et on avait hâte de voir de quoi allaient être capable le duo Californien sur le long format (enfin ils vivent en Californie mais c’est moitié Canada, moitié Danemark leur histoire). Ca commence plutôt bien avec Open, meilleure chanson du disque, qui fout une belle claque dans la gueule avec des cuivres tout en nuances, une jolie ballade mi joyeuse, mi mélancolique. Problème, plus on avance dans le disque et plus on s’emmerde, excepté sur le disco Hunger qui fait trémousser le popotin malgré la voix morne du chanteur. Ou de la chanteuse ? Si j’ai bien compris c’est Mike Milosh qui chante mais le mec a vraiment une voix de meuf alors je suis perdu. Sinon l’album reste chouette, c’est très distingué et ça on aime bien, pas trop sirupeux, pas R’n’Besque bobo du tout comme on le craignait, non, juste une belle collection de chansons mais chiantes par moment quand même.
Note Pitchfork : 8.5/10 Note réelle : 7.2/10 Date de sortie : mars 2013 Un titre en écoute à droite
Trevor Powers (oui encore un mec tout seul) s’était fait remarqué en 2011 avec The Year Of Hibernation, un formidable premier album lo-fi qui contenait un nombre impressionnant de chansons au piano belle à se damner. Wondrous Bughouse est la confirmation que le garçon a du talent à revendre bien que l’on ressort quelque peu déçu du disque. L’album se veut bien plus expérimental que son prédécesseur sans être inabordable hein. Chaque chanson possède une mélodie bien distincte mais l’album est moins propice à lâcher une larmichette. Cependant, Powers s’est donné du mal sur ce disque en multipliant les chansons à tiroirs, nombreux sont les titres 2 en 1 comme si le garçon s’était retrouvé avec une vingtaine de compositions et s’était décidé à les assembler ensemble. Wondrous Bughouse fourmille aussi de détails, de sons curieux échappés des 60’s, on a l’impression d’être dans un magasin de jouet animé dans lequel des sons surgiraient de partout. Sympa mais pas la claque prévue non plus. Note Pitchfork : 8.7/10 Note réelle : 8.0/10 Date de sortie : mars 2013 Un titre en écoute à droite
Ce n’est pas fait exprès mais Grouper est aussi le projet d’une meuf qui est toute seule. Liz Harris donc, une artiste indé de chez indé condamnée à ne jamais rencontrer le succès si elle continue à faire les disques qu’elle fait. En même temps elle doit s’en foutre pas mal puisque c’est le genre à avoir le respect éternel de ses compères (les artistes qui n’ont pas de succès sont toujours très appréciés). Liz Harris a en tout cas signé un joli disque entre ambient et folk. C’est aérien, vaporeux et rêveur, on se laisse bercer par ses chansons qui rappellent quelque part Julianna Barwick en plus accessible tout de même. D’ailleurs chose amusante à faire, vous prenez n’importe quelle chanson de Barwick et n’importe laquelle de Harris et vous les jouez en même temps le résultat sera loin d’être bordélique. A tous les coups y a un bootleg intéressant à faire là. Note Pitchfork : 8.3/10 Note réelle : 8.1/10 Date de sortie : février 2013 Un titre en écoute à droite
Récemment Iggy Pop déclarait qu’Iceage était le seul groupe punk réellement dangereux. C’est pas faux, après la reconnaissance survenue avec leur premier album il y a deux ans, les Danois continue dans la même lignée avec ce disque violent, puissant et forcément réjouissant ! You’re Nothing n’est pas pour les âmes sensibles ça tabasse tout du long, les riffs pleuvent au milieu du bordel ambiant (ce batteur a clairement une dent contre ses cymbales) mais ils possèdent tout de même de réelles mélodies de quoi faire pâlir n’importe quel groupe. Plus que du punk dangereux c’est peut être même l’avenir du punk qui est là, ces gars là ont en tout cas ont tout compris avec le nihiliste You’re Nothing. A consommer avec modération tout de même, la migraine guette. Note Pitchfork : 8.6/10 Note réelle : 8.5/10 (Best New Panda) Date de sortie : février 2013 Un titre en écoute à droite
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