Cette étude de l’Université du Missouri-Columbia engage les professionnels de santé à regarder chez leurs patients, si la qualité conjugale n’affecte pas aussi leur santé. Les conclusions sont simples, les personnes qui ont des mariages heureux sont plus susceptibles d’évaluer leur santé comme meilleure au fur et à mesure qu’ils avancent en âge mais celles dont la santé physique décline auraient tout à bénéficier d’une amélioration de leurs relations de couple. Ces résultats publiés dans le Journal of Family Psychology, montrent qu’à toutes les étapes du mariage, des relations conjugales vont affecter la santé des partenaires.
De précédentes études ont déjà montré que les personnes mariées ont une meilleure santé mentale et physique, une plus grade espérance de vie et sont moins susceptibles de développer des maladies chroniques que leurs homologues célibataires. Christine Proulx, professeur au Département d’études familiales de l’UM, a examiné la relation à long terme, sur 20 ans, entre l’autoévaluation de la santé et la qualité de la relation conjugale. L’étude a porté sur les données de 707 adultes mariés participant à la cohorte Marital Instability Over the Life Course panel study. Ces participants étaient plutôt de catégories socio-professionnelles élevées, c’est pourquoi les auteurs supposent qu’ils bénéficiaient d’une certaine protection contre les difficultés conjugales et les problèmes de santé en comparaison de ménages lus démunis.
Elle constate ici qu’à toutes les étapes du mariage, des relations conjugales, positives ou négatives vont affecter la santé des individus.
Chaque partenaire devrait être conscient que la façon dont il traite l’autre, va affecter la santé des deux partenaires du couple et chacun devrait penser davantage aux relations conjugales comme facteur bénéfique ou néfaste pour la santé, dit-elle. Certes, le processus de vieillissement peut mieux se gérer médicalement avec une bonne alimentation, plus d’exercice physique, dans certains cas des médicaments mais travailler sur son mariage permet aussi de préserver au mieux sa santé avec l’âge. Certes, s’entendre au mieux avec son conjoint ne pourra guérir un cancer mais pourra améliorer le moral, le niveau de bien-être et réduire le stress.
Les médecins doivent reconnaître que la relation conjugale affecte la santé : Prendre en compte la qualité des relations personnelles et conjugales des patients lors des examens de santé ou la conception d’interventions et de traitements est un point essentiel selon les auteurs. Au-delà, les auteurs suggèrent des taux plus élevés d’observance des traitements avec l’intégration de ce facteur conjugal et l’implication des conjoints ou partenaires dans le plan de traitement. Des conjoints aimants qui comprennent la maladie de leur partenaire et le soutienne dans son traitement vont contribuer à de meilleurs résultats.
Source: Journal of Family Psychology Apr 2013 doi: 10.1037/a0031877The Longitudinal Associations between Marital Happiness, Problems, and Self-Rated Health (Visuel © Privilege – Fotolia.com)
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