Film : L'écume des jours

Publié le 11 mai 2013 par Gentlemanw

Pour changer, je vais vous parler de film, oui depuis plus de trois ans et près de 1300 articles, je ne vous ai que peu parler de cinéma.

La raison est assez simple, j'aime beaucoup l'atmopshère du grand écran mais le prix des salles est devenu prohibitif (surtout en multipliant par une famille nombreuse). Cela ajouté au contenu parfois trop bankable des acteurs, mais un vide total dans le scénario, je préfère les DVD, parfois la télévision et plus encore les livres, toujours les livres. En attendant la fin de la lecture croisée (suivant les humeurs et la fatigue, je saute l'un à l'autre) des cinq livres actuels,je vais vous parler de mon passage récent au cinéma.

Tout d'abord MERCI DAME SKARLETTE (son BLOG, son INTERVIEW), une blogueuse amie, qui comme moi a commencé un blog, a grandi dans son contenu, a mûri en totale beauté comme une rose qui éclot toujours plus belle à chaque saison. J'aime son blog, la variété de son contenu, et l'harmonie de l'ensemble. Une certaine douceur qui est dans son univers. MERCI DAME SKARLETTE, car j'ai gagné grâce à un de ses concours, des places de cinéma.

Me voici donc dans une salle, dans un fauteuil confortable, sans popo-corn (eh oui la plage, le régime, ;-)). Musique, publicités, quelques personnes en semaine, pluie dehors avec ce beau printemps, extinction des lumières, noir absolu.

Et le film commence, une avalanche de couleurs, de bonheurs, car me voici devant L ECUME DES JOURS, un film enfin sur une oeuvre surréaliste et poétique, écrite par un homme extra-ordinaire, pas ordinaire pour tant de choses, génial et trompettiste, écrivain et provocateur, malheureux et trop décalé avec son époque, BORIS VIAN. Adolescent j'ai lu ses principaux livres, j'ai soutenu le texte du déserteur pour mon bac de français, j'ai aimé défendre des idées si bien écrites.


L'Ecume des jours

Je savoure comme un môme ce livre un peu oublié que je sais un peu noir, les images défilent, les acteurs sont justes, tous les acteurs : Romain DURIS, Audrey TAUTOU, Gad Elmaleh, Aïssa MAIGA (sublime de beauté et justesse dans son rôle), Omar SY. Ils vivent dans un bonheur fou, des décors pleins de références aux années 60, des idées loufoques, des personnages si vivants, malgré la maladie, le fameux nénuphar qui pousse dans les poumons, qui dévore l'espace. Le film passe de la couleur vers le noir, vers le sombre, vers les ténèbres de cette foutue maladie, d'un monde qui pose l'argent comme la seule valeur, en oubliant l'humain. Tout est là, l'interprétation du réalisateur avance à un rythme qui m'a d'abord captivé puis m'a dépassé puis finalement m'a saoûlé. 

J'avais croisé une brève présentation sur C'EST A VOUS avec Michel GONDRY et Audrey TAUTOU, et j'avais entendu que cet homme a produit de nombreux clips vidéos. Hors là, le problème est que le film devient un clip vidéo dans sa fréquence des plans, des successions d'images, d'idées et finalement de détails que mon cerveau ne peut analyser. Oui j'ai dû rater une partie du film car je ne prends aucune substance illégale pour suivre.

Heureusement je positiverai en vous disant que le film est divertissant mais sombre car c'est bien une comédie dramatique, que certaines suggestions sont belles et étonnantes.

Nylonement