Quand les murs sont trop fins…

Je n’ose plus trop bouger. Que faire ?

Des cris, des hurlements… Des coups qui semblent tomber. La gorge nouée.

J’ai eu peur qu’il s’agisse de violences domestiques…

Violence de la scène sûrement. Mais point de coups gratuits, du moins pas d’après ce que je  finis par percevoir.

Aurais-je dû bouger ? Devrais-je intervenir ?

C’est plus que délicat.

Une adolescente qui monte dans les aigus, qui insulte son père. Crise de nerf ?

Un père qui semble se démener pour gérer sa fille aînée.

Je ne sais pas exactement ce qu’il se passe.

Que je n’ai pas à intervenir dans l’éducation de ses enfants… Que cela ne me regarde pas. Qu’il ‘y a pas maltraitance.

Pourtant je garde la gorge toute nouée. J’ai du mal à comprendre comment le ton peut monter aussi haut, comment la communication peut être à ce point brisée.

Bref je suis le témoin invisible et impuissant d’une adolescence tumultueuse et tempétueuse…