Les récentes avancées de la biologie moléculaire des gènes nous rapprochent de plus en plus du domaine de la science-fiction. Après l'ordinateur biologique, un cap a été franchi. La suite logique devait être un langage de programmation cellulaire.
Tout part de la volonté des chercheurs d'accroître le rendement des expériences de manipulation génétique. Car s'il est vrai qu'il est possible d'insérer des séquences d'acides nucléiques dans un organisme unicellulaire comme « Escherichia Coli », les résultats étaient la plupart du temps aléatoires.
Un collectif de chercheurs du BIOFAB (International Open Facility Advancing Biotechnology) a réalisé l'exploit de rendre les résultats de plus en plus prévisibles avec le meilleur rendement possible. Pour cela, ils ont créé des séquences d'acides nucléiques spéciales, qui permettent de contrôler de façon déterministe les processus d'insertion et d'expression de gènes étrangers à une cellule et dans le cas précis « Escherichia Coli ». À titre de rappel, les gènes sont les gardiens de l'information cellulaire.
L'ensemble des séquences d'ADN produit par les chercheurs est similaire aux langages de programmation informatique, en ce sens qu'ils peuvent être utilisés comme des instructions poussant une cellule à agir de façon prévisible au même titre qu'un programme informatique a des comportements prévisibles de par son code.
Ce « langage de programmation cellulaire » est open source, car l'objectif des chercheurs c'est de pousser toute la communauté scientifique à participer massivement au projet. Les séquences d'ADN sont téléchargeables gratuitement.
La prochaine étape sera de rendre ce système opérationnel pour les autres cellules vivantes. En effet, la diversité de celles-ci rend difficile une approche universelle. Ce qui marche sur la cellule X ne marchera pas forcément sur la cellule Y. Les chercheurs travaillent alors sur une sorte de machine virtuelle Java cellulaire, pour universaliser leur langage de programmation.
Source : BIOFAB
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