Le festival de Cannes s’ouvrira cette année sur le nouveau film de Baz Luhrmann : The Great Gatsby (Gatsby le magnifique), avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan… Le réalisateur de Moulin Rouge et Romeo et Juliette est attendu au tournant, et ce dernier film promet d’ores et déjà un joli spectacle. Comme à l’accoutumée, les films de Baz sont accompagnée d’une Bande originale mémorable, Gatsby n’est pas en reste avec un casting d’interprêtes haut niveau.
Lana del Rey, Will.I.Am, Sia, Gotye, Jay-Z, Beyonce… ils sont tous là. La plupart des morceaux ont filtrés sur le web laissant présager un disque exceptionnel, remplis de morceaux inédits et enregistrés spécialement pour l’occasion. Ca méritait bien une review.
On commence par un rap de Jay-Z. Plutôt bon en soi, ce n’est pas mon dada, moi et le hip hop ca fait deux, surtout quand ça manque de refrain pop. Bref, on zappe et on passe directement au deuxième morceau, un featuring entre Beyonce la diva et Andre 3000. La reprise de "Back to black" d’Amy Winehouse laisse perplexe. Le morceau original complètement destructuré devient electro et langoureux. A la première écoute c’est vraiment dérangeant et plutôt mauvais, finalement si l’on arrive à laisser Amy de côté, il devient plaisant.
Will.i.am poursuit avec "Bang Bang", titre issu de son album #willpower propulsé sur la compliation. C’est un des meilleurs morceaux de #willpower, alors je suis plutôt contente de le retrouver ici. On est pas trop boom boom bomm eurodance, les cuivres apportent une âme au travail de Will.
On reste dans la famille, avec Fergie qui reprend du service sur "A Little Party Never Killed Nobody (All We Got)", accompagnée de Q-Tip & GoonRock. Très électro, le morceau nous fait découvrir une Fergie en forme et vocodée. Le morceau est néanmoins agréable et surprenant.
Le rythme boîte de nuit est interrompu par "Young & Beautiful" de Lana Del Rey. Sublime comme d’habitude, un nouveau titre de la belle à la bouche de canard est toujours un enchantement. Découvrez le clip officiel, sorti aujourd’hui même, ci-dessous :
Bryan Ferry & The Bryan Ferry Orchestra enchaîne sur Love is the drug, un morceau pour le film qui colle à l’univers de ce dernier. Les années folles réorchestrées, j’adore. Vient le tour de Florence + The machine avec "Over the Love", dans la lignée de ce que le groupe propose depuis maintenant quelques années, sans surprises, mais c’est drôlement bon.
Place à présent au huitième morceau, "Where The Wind Blows" de Coco O. Entre nous, morceau un peu relou. Il en fallait bien un. On dirait une sorte de Duffy chiant… Emeli Sandé & The Bryan Ferry Orchestra revisite ensuite "Crazy in Love" de Beyonce & Jay-Z dans une version années 20 très agréable. Emeli qui me soule la plupart du temps arbore ici une voix un peu cassée, un peu poussée, mais qui ne lui va pas si mal. Et puis Crazy in Love c’est quand même un sacré tube.
Au tout de The XX d’entrer dans la danse, avec un morceau lent, tout en émotion : "Together". On les a choisi pour ce qu’il savent faire, ceux qui adorent The XX aimeront cette chanson à la première écoute. Le suprise venant avec le morceau suivant, "Heart a Mess" interprété par Gotye, qui nous livre un morceau délicat et mélodieux.
Jack White poursuit avec "Love is blindness". Morceau plaintif et alcoolisé, délicieusement rock mélancolique, rappellant parfois les Doors. L’avant-dernier morceau est pour Nero et "Into the past", sur fond d’electro mystérieux surement très prenant sur grand écran, un peu moins au travail en écrivant ses lignes. Heureusement l’album se termine sur Sia et le morceau "Kill and Run". Pour Gatsby, Sia s’est rendu compte que David Guetta n’était pas forcément la meilleure personne pour mettre en valeur son talent infini. Le morceau est beau et puissant. On retrouve la Sia de Breathe me, Dieu soit loué.
Un bon ensemble pour cette compilation, un peu disparate mais qui a la mérite de me pousser dans la salle obscure découvrir le film. Soulignons l’effort de proposer essentiellement de nouveaux morceaux, c’est tellement rare de nos jours que rien que pour ça, Baz Luhrmann a réussit son pari.
Victoire.
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