Les scientifiques de l’Université de Duke, l’Université de Boston, les National Institutes of Health, et avec le Laboratoire Los Alamos, ont observé un type d’anticorps appelés anticorps neutralisants à large spectre et décrivent leur isolement, leur évolution et leur structure depuis le tout début de l’infection. Leurs observations retracent l’évolution conjointe du virus et des anticorps et aboutissent à l’identification d’anticorps extrêmement puissants qui peuvent prévenir l’infection par la majorité des souches de VIH. Ces résultats apportent des indications précieuses qui permettront, peut-être, d’induire des anticorps similaires par vaccination.
Au départ de l’infection à VIH-1, les patients ne présentent qu’une seule forme de base du virus assez forte pour les infecter, même si la population virale d’origine est tout de même relativement diversifiée avec une grande variété de mutations du VIH. Mais une fois « adapté » à son hôte, le virus mute donnant lieu à une population virale spécifique à l’individu. Les chercheurs montrent ici que les anticorps neutralisants à large spectre ne se développent qu’après cette étape de diversification et de spécialisation de la population virale chez son hôte.
Leur concept est donc qu’un vaccin basé sur toute la série de variantes du VIH développées à ce stade plus diversifié, serait capable de stimuler une large et puissante réponse immunitaire en induisant le déclenchement de réponses des anticorps neutralisants correspondants.
Sources: Nature doi:10.1038/nature12053 online 03 April 2013 Co-evolution of a broadly neutralizing HIV-1 antibody and founder virus (Visuel@Los Alamos National Laboratory, vignette Nature"Anticorps")