Vendredi 10 Mai 2013
SUN +, voici le nom du système mis en place par le groupe de presse canadien Sun Media, le 4 décembre dernier. Avec ce dispositif, ses sites, très populaires au Canada, passent à un régime de murs payants. Un changement nécessaire pour la survie du groupe.
Après le Journal de Montréal et le Journal de Québec en septembre, c’est au tour des journaux payants du groupe canadien Sun Media de passer à une formule payante pour leurs sites dès 2013. Avec la mise en place du système SUN+, les visiteurs devront désormais débourser 0,99$ pour avoir accès aux sites web des journaux dans leur intégralité. Du moins durant les trois premiers mois, puisque l’abonnement coûte ensuite 5,99$. Les lecteurs abonnés à l’un des journaux sous forme papier bénéficient, eux, d’un accès en ligne spécifique.
La filiale de l’empire médiatique Québecor n’échappe donc pas à la crise financière qui frappe les éditions papier un peu partout dans le monde. Au Canada aussi le numérique prend le pas sur le papier. Le groupe Sun Media, pourtant l’éditeur le plus important du pays avec une diffusion de 44 quotidiens se trouve en grande difficulté financière (La compagnie possède une dizaine de journaux payants et six quotidiens gratuits dont le 24 Heures à Montréal). Ses journaux distribués à Toronto, Calgary, Ottawa, Edmonton et Winnipeg n’ont d’autres choix que de passer à un mode d’abonnement numérique.
Le groupe de presse a précisé que le contenu payant regrouperait les nouvelles locales en profondeur, les chroniqueurs, les commentaires sportifs en direct, les vidéos des mannequins et le journalisme d’enquête. L’ensemble du contenu des journaux quotidiens gratuits de Sun demeure toutefois entièrement accessible en ligne.
Mais la mise en place de SUN+ par Sun Media ne représente qu’une partie d’une stratégie économique engagée beaucoup plus grande.
Réduire ses coûts d’exploitation et passer au numérique, voilà les résolutions et mesures annoncées par le groupe pour 2013.
Le PDG de Québecor souhaite "revoir de fond en comble la façon de gérer sa division médiatique pour s’aligner avec la baisse des revenus publicitaires".
Source: Horizons médiatiques