Quelques pages seulement mais c'est un plaisir de retrouver Thelma Vermont, la jeune détective privée dont j'ai fait la connaissance dans Montevideo hotel. Thelma picole pas mal (du whisky uniquement), tire sur ses clopes et ne dort pas beaucoup la nuit, autant parce qu'elle a du mal à se défaire de son passé et de son amoureux décédé pendant la guerre en Angleterre, que parce qu'elle cogite sur une nouvelle enquête.
« C’est tout juste si je me remettais de la visite que je venais d’avoir au bureau ! Une jolie brune, la trentaine, en train de sangloter sur ma vieille chaise en bois parce que l’amour de sa vie n’avait pas remis les pieds à la maison depuis quarante-huit heures. Son Douglas chéri, un modèle de fidélité, était parti au bureau comme chaque matin que Dieu fait après avoir embrassé son April, et depuis, plus de nouvelles ! »
Retrouver un mari disparu, pas si simple ! Elle est heureusement aidée par son ami Benny, journaliste d'investigation au Manhattan Review, et on se demande d'ailleurs comment elle pourrait enquêter sans les précieuses infos qu'il lui transmet. J'ai replongé avec joie dans le New York des années 50, cependant bien moins décrit que dans le roman précédent, puisque celui-ci est du format d'une novella, très court donc. Un peu trop court d'ailleurs, car on aurait aimé que le dénouement n'arrive pas si vite et que l'enquête se passe un peu plus en profondeur... Quoi qu'il en soit, j'aime bien cette auteur et son personnage et je lirai donc ses prochains romans, dont deux m'attendent d'ailleurs sagement sur ma PAL.
Un roman édité chez Ex Aequo, qu'on trouve aussi en version numérique. J'ai fait chez cet éditeur de belles découvertes !
Si Enna accepte l'anglais...