Ycare, c’est presque un ami.
A l’occasion de la sortie prochaine de son 3ème album, j’ai eu le plaisir de le recroiser en interview pour la 3ème fois. C’est ce qu’on appelle du suivi.
Nous vous avions proposé d’écouter ici Pourvu que tu viennes, le premier extrait de Chanteur, découvrez ci-dessous notre entretien.
Bonne lecture,
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Bonjour Ycare,
Ton actu du moment, c’est ton nouveau single Pourvu que tu viennes, es-tu content de l’accueil qu’il reçois pour l’instant ?
Il est trop tôt pour pouvoir te répondre, cela fait à peine deux mois qu’on a envoyé le single aux radios. Le clip, lui, a eu beaucoup de clic. J’attends encore un peu, et quand ça fera six mois, je saurai si l’accueil a été bon.
A première vue, on pense que tu parles à une femme, mais si on écoute bien les paroles, cela peut s’adresser à n’importe qui, c’était voulu à l’écriture ?
Plus ça va, et plus j’essaye d’écrire des chansons où chacun peut s’imaginer ce qu’il veut. Avec cette chanson, tu peux parler à ton amoureuse, à ton amoureux, à ton frère qui te manque, un ami, à tes parents, mes parents peuvent me dire pourvu que tu viennes ce que je leur manque. C’est peut-être parce que je prends un peu de l’âge, mais j’essaye vraiment d’ouvrir le spectre.
Dans notre précédente interview, tu me confiais que tu étais fainéant quand tu écrivais des textes et que tu ne revenais pas dessus une fois écris, c’est toujours le cas ?
Oui je continue. Quand j’écris pour les autres, je m’applique un peu plus, mais lorsqu’il s’agit de moi, ça n’a pas changé. Les chansons que je chante sont assez fulgurantes car je sais ce qui va me plaire, pour les autres c’est moins instinctif car il faut un peu les connaître.
Le clip du single a été tourné au Sénégal, c’est une façon de rendre une fois de plus un hommage à tes origines ?
Au-delà de laemettre dans une bio, je suis né au Sénégal et la c’était vraiment l’occasion rêvée, et les producteurs m’ont donné la chance d’y aller. Mais volontairement, je n’ai pas fait un clip de carte postale avec des cocotiers car ce n’est pas Tahiti. On voit ici le vrai Sénégal avec ce qu’il peut comporter de Middle Class, de petites pollutions et les jolis paysages perdus au milieu de nulle part. C’est comme ça que j’aime le Sénégal, avec ses contrastes.
L’album sera t’il dans le même esprit entrainant que ce premier extrait ?
Un peu oui. C’est un album joyeux, il y a peut-être une ou deux gouttes de nostalgie car je reste toujours moi-même. Je pense qu’il était temps d’arrêter d’être triste car les choses ne sont déjà pas très sympas autour de nous, donc si je continue un troisième disque un peu triste ça va faire trop. J’ai vraiment envie que les gens qui viendront aux concerts plus tard soient heureux et que tout le monde soit content. Les gens besoin de ça et moi aussi.
Il en est ou au jour d’aujourd’hui ce disque ?
Il est terminé, il est déjà masterisé, et il devrait sortir en septembre. Je laisse passer l’été avec toutes les chansons de zumba etc. et moi j’arrive après.
Son titre c’est Chanteur, est-ce une manière de t’affirmer dans ce métier ?
Tu as complètement raison oui il y a ça, et j’ironise aussi un peu car maintenant à chaque fois que l’on présente quelqu’un la télévision on est obligé de dire auteur, compositeur, interprète. Je trouve qu’il est inutile de sortir cinq lignes et de tout différencier car pour moi nous sommes chanteurs, rien de plus, rien de moins. Ca ne sert à rien de se mettre en avant et de dire qu’on fait tout.
Tu es dans quel état d’esprit avant la sortie et les quelques mois d’attente ?
J’ai vraiment hâte que le disque sorte pour l’avoir entre les mains et d’avoir des retours des gens. Et je suis super content de l’avoir fait car c’est déjà mon troisième disque en quatre ans et c’est une bonne moyenne je trouve.
Justement, déjà 3 albums, tous ceux qui ont fait des télé-crochets n’en sont pas là, loin de là, quel regard portes-tu sur ta carrière si on devait se retourner ?
On ne va pas encore vraiment parler de carrière car c’est trop tôt. Ça fait cinq ans maintenant que je fais ce métier, je suis content car les gens sont de plus en plus nombreux dans les salles et ça c’est primordial pour moi. Les ventes de disques ce ne sont que des chiffres, mais dans les salles tu vois les gens, ils sont devant toi et ça c’est autre chose. Je suis un gros chanceux car j’ai des gens fidèles qui sont là depuis le début comme certains qui sont sur le forum. Ça c’est bien car il n’y a pas de distance entre eux et moi, et au-delà du tutoiement, ils se permettent parfois de me dire « Ca c’est nul ». Ils savent que je l’accepte.
Et la prochaine étape qui t’intéresses c’est allez sur les routes à leur rencontre ?
Je n’en peux plus d’attendre. Quand je lis sur Facebook, Twitter, ou par mail « Tu reviens quand tu nous manques », non, ce n’est pas moi qui vous manque, c’est vous qui me manquez. J’ai vraiment un besoin physique d’aller chanter sur scène je n’en peux plus.
Il y a déjà quelques dates qui se callent ?
Ça devrait arriver en septembre, en même temps que la sortie du disque, mais quand ça va arriver, ça va arriver. Revenez de vacances tout bronzé et en forme car quand ça va venir, je ne vais plus vous lâcher. En une semaine, j’ai envie de faire genre 10 dates à Paris avec plein de petites salles, et aller finir après dans une grande salle. Faire un espèce de petit marathon avec genre 2 concerts par soir. Je n’en peux plus et pourvu que les gens soient là. C’est bien de dire toujours « pourvu que », et je pense même que la tournée va s’appeler le Pourvu que tu viennes Tour.
Merci encore à Ycare pour sa joie de vivre, sa disponiblité et sa simplicité. Nous vous reparlerons de l’album à sa sortie bien évidemment.