Pour entrer dans l’œuvre de Julio Le Parc, il faut accepter de se perdre. D’une part en passant de zones lumineuses à d’autres zones plus sombres, d’autre part par la perte de repère : qu’est-ce qui est devant ou derrière, au-dessus ou en dessous ? Un hall de glaces à traverser dans lequel notre reflet est éclaté et où soudain on voit apparaître d’autres images, pénétrant ainsi dans une première pièce où les éclats de miroirs modifieront les formes et les traits. Nous y sommes. Une sorte de vertige nous prend. L’artiste n’étale pas de couleur, il accroche la lumière, la répercute plus ou moins aléatoirement, donne l’impression du dessin pur, que rien n’altérerait. Pourtant ce ne sont qu’altérations, chemins obliques, rayons saisis au passage de voiles. Et, pour en sortir, il faut passer par une grande salle de jeux où le sol se dérobe, le portrait se déforme, la vision a changé.
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