Encore un secteur de production « made in France » qui est menacé !
Voilà que notre véritable échalote traditionnelle, cultivée avec amour et patience par 2000 petits producteurs, installés en majorité dans l’Ouest de la France, est frauduleusement concurrencée par un oignon hybride produit aux Pays-Bas !
Et nos producteurs de réagir vivement auprès de Bruxelles pour mettre en demeure les Néerlandais d’arrêter d’inonder le marché avec un produit commercialisé sous le nom d’échalote, alors que ce n’est qu’un oignon de semis. Et de les sommer de respecter le protocole européen de 2005 sur l’inscription des variétés originales.
Car la différence est de taille au niveau de la saveur. Non seulement l’échalote contient bien moins de matière sèche que l’oignon hybride, mais elle est issue d’un bulbe planté qui se reproduit en donnant d’autres bulbes d’où une stabilité du goût.
Différence de taille également au niveau du travail : 450 heures sont nécessaires à l’hectare pour planter et cultiver l’échalote, contre 50 pour l’oignon, simplement semé.
D’où son prix de revient plus compétitif qui a permis à cette fausse échalote de grignoter déjà 10% du marché national.
Tout ça se traduit par un manque à gagner de plus de 3 millions d’euros pour la profession.
Non sans gêne, les Néerlandais exportent même cette contrefaçon bulbaire jusqu’en Australie sous l’appellation « true french shallot » !
Alors que notre échalote à nous, la vraie, fait partie de notre patrimoine culinaire : elle était déjà cultivée dans les jardins de Charlemagne. Et la technique de culture dans les champs de Bretagne et du Val de Loire n’a pas changé depuis le XIIe siècle.
La vigilance s’impose donc désormais quand on vous servira une bavette aux échalotes !
Petitgrognon
Pour en savoir plus sur l’échalote traditionnelle : http://www.echalotetraditionnelle.com/