Magazine Société
Le chaland est à la recherche permanente de l’objet au prix le plus bas. Les étalages sont bondés de produits en provenance de pays en voie de développement où la main d’œuvre travaille dans des conditions inhumaines pour des salaires de misère, au sens propre du terme. Qui prend conscience que la différence de prix entre un teeshirt fabriqué en France et celui fabriqué au Bengladesh est le prix du sang des milliers de morts qui travaillaient dans des ateliers illégaux installés dans des immeubles qui s’effondrent ou qui brulent ? Les fraises grecques sont moins chères que celles en provenance du Périgord. Qui prend conscience que la différence de prix est celle du sang versé par les travailleurs clandestins bangladais sur lesquels on tire à la chevrotine parce qu’ils réclament un salaire de misère, lui aussi, non versé depuis 6 mois ?