Les chrysalides – John Wyndham

Par Felynrah

Quatrième de couverture : Dans un lointain futur, bien après un conflit nucléaire qui a détruit la civilisation et, rendu une grande partie des terres inhabitables, l’humanité semble se réduire à une population rurale à la stricte morale religieuse. Le danger et la peur des mutations sont partout présents. Toute déviation à la "norme" est considérée comme une abomination démoniaque et est impitoyablement chassée, ou détruite. Membre de la communauté de Waknut, David Strorm est un petit garçon dont le père, fanatique religieux, vit les commandements contre les mutants avec plus de zèle que la plupart de ses contemporains. Télépathe caché en contact avec plusieurs jeunes gens de son âge, David sait que sa survie dépend de l’ignorance de son père sur sa nature réelle. Mais un jour, la mère de David met au monde une petite fille, Petra, dont l’extraordinaire puissance des pouvoirs ne tardera pas à mettre en danger la vie de David et des autres télépathes… Les Chrysalides est l’un des romans les plus poignants, sur la "différence" et donc l’intolérance. John Wyndham, à qui l’on doit Le Jour des Triffides dans la même collection, montre ici son talent dans la description des relations entre les protagonistes, englués de certitude et de fausses vérités. Un texte majeur…

J’ai lu de nombreuses critiques sur internet me disant que ce roman avait mal vieilli…. Pourtant, je trouve qu’il est d’une actualité troublante : il décrit l’intolérance, il parle de différence, il parle de se cacher pour vivre sa vie… Après, il est vrai que ce thème a été abordé souvent, parfois mieux traité qu’ici mais il reste dans ce roman un vrai quelque chose qui manque bien souvent aux autres romans…

L’auteur décrit des scènes très réalistes : on est bien loin ici de science fiction bien qu’on soit dans un monde post-apocalyptique (suite à une guerre nucléaire), avec l’apparition de mutants… Mais ces mutants ne sont que le prétexte pour décrire une société totalitaire et intégriste, rejetant toutes les différences… La fin était un peu étrange mais en rien dérangeante. Ce livre se lit très vite, j’ai eu du mal à le lâcher.

Un vrai coup de coeur, cela fait du bien parfois !