Exposition MARKUS SCHINWALD / SYLVIA SLEIGH / BOUDRY&LORENZ; / DAVID LIESKE | CAPC Bordeaux

Publié le 09 mai 2013 par Philippe Cadu

http://www.capc-bordeaux.fr/

Exposition du 16.05.2013 -> 01.09.2013

16 mai 2013 – 19:00 Vernissage public – Saison été 2013

La nef du CAPC est plongée dans l’obscurité. Une gigantesque structure tubulaire en laiton traverse l’espace. Des ciels peints et des portraits retouchés suspendus à des fils métalliques sont comme lancés dans le vide. Les cimaises sont couvertes de Brinjal. Des culbutos jouent aux échecs et des marionnettes d’enfants claquent des fers sur le sol. Un escalier Eiffel en colimaçon relie le sol au plafond, il fait treize mètres de haut. Des grandes tentures éteignent l’architecture, une double projection en miroir du film Orient tourne en boucle et se regarde depuis un gigantesque banc triangulaire qui coupe la nef en quatre. Un faux plafond perforé laisse descendre une lumière violacée alors qu’un personnage sur un plongeoir suspendu vibre au gré des variations de lumière. Bienvenue à l’intérieur du théâtre mécanique de Markus Schinwald. Un espace taillé sur mesures pour la nef du CAPC qui se parcourt à tâtons autant qu’il prend au piège.

Sylvia Sleigh : Un œil viscéral

Un œil viscéral est la rétrospective la plus complète jamais réalisée de Sylvia Sleigh, peintre réaliste née au Pays de Galles, qui remporta un succès critique dans les années 1960 et 70, figure reconnue comme étant à l’initiative de la scène artistique féministe New-yorkaise. Célèbre pour ses nus masculins explicites qui citent et subvertissent la tradition historique du regard masculin posé sur le corps féminin, les portraits de Sleigh représentent des artistes, musiciens et auteurs des deux genres, habillés et nus, constituant un panthéon de figures culturelles emblématiques. Explorant le portrait contemporain comme un dialogue intime entre l’artiste et le modèle, la pratique de Sleigh déplace le sujet ambitionnant de faire disparaitre l’objectivation dans l’art. Dans ces portraits, elle combine une sensualité sans équivoque et un féminisme très personnel qui la placent au cœur d’un discours sur le pouvoir, la représentation et le genre.

CAPC, Entrepôt Lainé. 7 rue Ferrère, Bordeaux