Vidée de mon énergie.
C'est ce que je ressens ces derniers temps, les lendemains des fois où je vois Bones. Avant, quand je le voyais, je me sentais d'attaque, en forme le lendemain... Prête à gravir des sommets.
Et là, je comprends pas trop ce qu'il se passe...
Vous avez déjà rêvé votre vie ?
Depuis toute petite, je rêve ma vie... J'avais pas sept ans, que je faisais déjà les plans de ma future maison, que je créais des projets avec des copines pour qu'on vive ensemble, qu'on monte un restaurant avec une crèche intégré, dans un superbe parc de 15 hectares où y aurait des loups, des chevaux, des chiens...
Les années ont passé... Et y a toujours eu pleins de projets, pleins de rêves...
Ce midi, je me suis énervée contre ma mère. C'est rare, que je hurle. Surtout contre elle, j'ai tendance à encaisser. Et à faire la sourde d'oreille, tellement j'en ai ras le bol des conflits futiles. Et là, j'ai explosé en lui hurlant " Tu comprends rien ! Fiche moi la paix ! T'es obligée de détruire mes rêves ? Tu comprends pas qu'il me reste que cela ? Que j'ai plus rien !!! ".
Faut croire que l'approche de mon DE, les vacances de Bones... Tout cela m'angoisse. Parce que pour ceux qui ont été là à l'ouverture de ce blog en 2009. Je racontais mon rêve... Celui que je voulais après le DE. Deux cartons dans ma chambre, que je n'ouvre pas. Que je ne regarde plus. Pour ne pas pleurer encore. Pour ne pas regretter mes décisions. Parce que j'ai un enfant qui a besoin de sa maman. Parce que je ne peux pas partir, tout plaquer... Parce que je ne peux plus aller travailler à l'étranger...
La vérité, c'est que le premier Noel de mon fils, j'ai eu du mal à faire comme si tout allait bien, alors que j'avais envie de pleurer en prenant conscience de tout ce à quoi je n'aurais plus le droit. Que ma vie était en quelque sorte finie. Que on n'a qu'une seule vie.
A la naissance de Crap, j'ai fait un cahier de toutes ces expériences, de tout ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue. Je voulais qu'il est une trace de tout ce qu'il avait fait dans sa vie, pour être sure que celle ci soit riche. Qu'elle est value la peine. Pour qu'il sache plus tard, que l'on a qu'une vie...
Et que contrairement à son père biologique, qu'on n'a pas le droit de gacher ses chances. Son père n'a cessé de les gacher...
Serrant, la jambe de Bones contre moi, carressant inlassablement la peau sous mes doigts... La douleur dans le ventre qui ne passe pas. Les larmes dans les yeux. Son odeur, la chaleur de sa peau. Sa voix qui pose des questions auxquelles je refuse de plus en plus de répondre.
" Faudra me tuer " disait il un jour alors qu'il se moquait parce qu'il en connaissait beaucoup trop sur moi pour que je le laisse en vie quand on aura rompu.
Un Monde sans Bones me fait peur, mais un Monde avec Bones m'effrait encore plus.
Depuis le début de cette relation, je sais qu'on sera amené à se séparer. Sauf que je croyais que j'en serais la responsable. * rires * Ma mère ce matin " oh de toute facon, ton copain pourrait te tromper, t'en saurais rien ". Elle est douée pour dire des horreurs. Quelques mois après la naissance de mon fils, elle m'a dit " Au moins, t'as couché avec un homme qui avait le corps d'un mannequin " ma soeur et moi ont l'a regardé avec de grands yeux ahuris.
La première fois, qu'elle a vu le père de mon fils, elle est restée scotchée sur place. On était devant l'ordinateur. Assise sur ses genoux, les bras autour de son cou, on discutait. Et de ce jour là, la seule chose qu'elle savait dire sur lui, c'était qu'il était beau.
Comme toutes les filles qui se retournaient sur lui...
Après lui, les hommes trop beaux je les fuyais...
Et étrangement, avant de tomber amoureuse de Bones, je ne l'ai jamais trouvé " Beau ". C'était mes amis qui me disaient " il est beau " " tu le fais exprès ? " " pourquoi tu sors qu'avec des hommes beaux, tu veux répéter les mêmes erreurs ? "...
En vérité, j'ai une aversion pour la beauté.
Quand j'étais petite, tous le Monde me trouvait belle... Comme les gens trouvent Crap beau, et lui pardonne tout. Ou s'attache à lui. Ma soeur m'a dit un jour : " tu comprends pas, t'es Aileen. Ou que tu sois. T'es Aileen. Pour la famille, tu compteras toujours plus que nous. " Parce que j'étais belle, souriante, sociable... Une " miss je sais tout " en format miniature.
Et la petite fille a grandi. Et elle a changé... Quand je regarde les photos, je ne me reconnais pas. J'ai l'impression de regarder quelqu'un d'autres. Le visage est différent. Les coupes. Les expressions du visage.
Cela m'a appris que la beauté ne dure pas.
Et mon ex m'a appris que la beauté ne suffisait pas. Que si on ne sait pas l'utiliser, elle ne sert à rien. Il était beau, mais contrairement à sa mère qui avait su exploiter son métier de mannequin pour arriver à ses fins. Lui, manquait de confiance en lui, en son corps, en ses capacités... Et finalement, c'était une malédiction.
La première fois, qu'il a tenu mon fils dans ses bras, il a dit " Bien sur que je vais le reconnaitre, il est beau ".
Je vous dis pas combien ce jour là, j'ai pensé... Et s'il est brûlé au troisième degré... Il ne sera plus digne d'être aimé ? C'est cela ?
La beauté se fane, change avec le temps...
C'est une malédiction.
J'aimerai que mon fils grandisse sans penser que l'amour qu'on lui porte est lié à son physique. Parce que s'il grandit, s'il a un accident, s'il change... Je veux qu'il s'aime pour lui. Pour ce qu'il est. Et non, pour l'affection que lui offre autrui.
Qu'il ne soit pas comme sa mère, qui change d'identité tous les mois :) Qui change de coiffure, de couleurs, de style vestimentaires tous les trois mois.
Même si au final, je crois que j'en suis assez fière ^^ parce que quelque part, c'est comme une protection. Envers les autres.
Ces derniers temps, quand Bones part... Je sens ma gorge nouée, les larmes pas loin... Avant je cherchais ses lèvres, son odeur... garder l'impression de ses bras sur ma peau... Maintenant, je me sens distante.
Loin.
Et je ne comprends pas.
Ca fait deux fois que je ressens seulement l'envie qu'il parte alors qu'autrefois, je me serais damnée pour qu'il reste. Juste une nuit. Pour qu'il soit là.
Je n'aime pas l'image qu'il a de lui depuis qu'il sort avec moi. Je n'aime pas quand il s'insulte. Non, que je ne l'ai pas pensé déjà * sourire * mais, je n'aime pas qu'il pense cela de lui. Parce qu'on ne peut pas vivre en se disant qu'on est quelqu'un de " mal ". Résignée. Ca doit être l'impression que je donne à mes amies quand je parle de cette relation. Si j'étais plus maligne, je partirais. Ou je demanderais, je réclamerais... Au lieu de quoi, j'accepte tout. Je ne réclame rien de plus que ce qu'il peut me donner. Mais c'est comme si je n'attendais plus rien de cette relation, et que j'en voyais déjà la fin.
Si tout se passe comme dans le meilleur des Mondes, je signe un CDI en septembre... et je compte y rester entre deux et trois ans. Et si, cette place m'est offerte, je la saisierais.
Le premier film où j'ai trainé Bones était un vrai navet ! L'héroine était amoureuse et refusait le poste de ses rêves pour rester avec son petit ami en cavale. Je me souviens m'être foutue de sa gueule. Ne jamais sacrifier sa vie professionnelle pour un homme. Une règle de base.
Dans quelques mois, si on rompt pas avant, Bones partira.
La maraine de mon fils refuse de me parler tant que je suis en couple avec lui. Parce qu'elle a la même image de Bones, qu'il a de lui même envers moi. Je trouve cela tellement injuste.
On ne force pas les gens. A rester. A changer. A aller contre leurs protections. Leurs volontés.
Et je sais que quelque soit la raison qu'il aura, je le laisserai partir.
Je crois que j'ai peur que mes amies aient raison... Qu'après lui, ce soit dur pour moi. De tourner la page.
Bones a la vie devant lui. Il s'en rend pas compte...
Ma vie, elle est derrière moi.
Aileen.
Un conseil de maman :
L'huile essentielle de lavande ( à utiliser à partir de trois ans ) pour calmer, détendre les enfants pour une nuit plus calme. Et lutter contre les poux.
Une autre idée est d'en déposer sur un mouchoir dans le lit de l'enfant : évitez les doudous car les huiles essentielles tachent.
Une artiste à découvrir :