La méthode Coué de Laurent G.

Publié le 19 avril 2008 par Pef

Le journal Le Monde a offert hier au président ivoirien Laurent Gbagbo une interview relativement longue. Quelques semaines après son escapade en discothèque avec Jack Lang, ancien ministre socialiste.

Le président ivoirien explique que "bien sûr" l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir a changé la donne, ses relations avec Jacques Chirac étant éxécrables. "La déclaration du Cap, en février, tendant à modifier les accords de défense entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique est révolutionnaire. Il met à terre un des piliers de ce qu'on appelait la "Françafrique". Nous le réclamons depuis toujours". Gbagbo confirme par ailleurs que le 43è bataillon d'infanterie de la Marine fermera, en accord avec le redéploiement militaire français en Afrique souhaité par Nicolas Sarkozy. 

Pour Laurent Gbagbo c'est sûr, la Côte d'Ivoire est définitivement sortie de la "maladie" Françafrique. Les relations entre nos deux pays "n'ont plus la passion malsaine qu'un diplomate français appelait le pathos. Il suffisait que la Côte d'Ivoire dise quelque chose pour que la France se mette en branle, ou l'inverse. Il n'y a plus cette maladie-là. Les relations sont en voie de normalisation. Elles sont bonnes. De nombreux élus français souhaitent pourtant garder leur distance avec le régime de Gbagbo, d'autant plus que les élections présidentielles promises pour sortir de la crise n'ont toujours pas eu lieu. 

Parmi les mesures symboliques, le président s'adresse aux français qui avaient fui la Côte d'Ivoire: "Dites-leur de revenir". Il promet même d'aider à la réouverture de lycée français. 

Allez, il suffit d'y croire très fort: "Il n'y a pas de problème", résume Laurent.