09 mai 2013
Situé en pays de Lauzun, au sud de Pardaillan, ce petit village - moins de 600 habitants - se tient à l’écart de toute grande route. Il vaut pourtant vraiment le détour.
Il doit son nom à une colonie d’Alamans qui s’y étaient jadis rassemblés dans les temps troublés des invasions barbares. D’après P.-H. Billy, ce nom de lieu doit dater du Vème siècle, il rappelle l’intégration d’Alamans, de Burgondes, de Romains, de Francs et de Taïfales, probablement de simples garnisons étrangères employées par l’armée romaine, campés sur la rive droite de la Garonne face à la rive gauche du fleuve où siégeait le premier royaume wisigothique en Gaule …
De jolies maisons de pierre blanche, deux belles halles, une placette … et surtout une église qui recèle un trésor : des parois décorées de fresques datant du XVème siècle, longtemps demeurées cachées sous d’épaisses couches de badigeon car leur « design » n’était plus à la mode du XVIIème de la contre-réforme.
Malgré de grands « manques », on retrouve aisément les deux thèmes majeurs : la crucifixion, et le jugement dernier. La fraîcheur et l’harmonie des couleurs restent intactes, on ne se lasse pas d’admirer la maîtrise du peintre qui réalisa ce chef-d’œuvre.
C’est la raison pour laquelle, lorsque nous passons dans les alentours, nous ne manquons pas de passer par ce si calme village d’Aquitaine.