Les mythiques jardins suspendus de Babylone auraient bien existé… mais ailleurs

Par Memophis

L’emplacent de l’une des sept merveilles de l’Antiquité est purement et simplement remis en question par une universitaire britannique, rapporte leGuardian.

Les mythiques jardins suspendus supposés dominer Babylone restaient en partie un mystère, puisque les archéologues n’avaient jamais réussi à en trouver la trace, conduisant certains à douter de leur existence même.

Après dix-huit années de recherches, Stephanie Dalley, de l’université d’Oxford, pense avoir rassemblé suffisamment de preuves pour conclure que ces fabuleux jardins avaient en fait été construits à Ninive, à presque 500 km au nord de Babylone, au début du VIIe siècle av. J.-C. Un écart de localisation qui redistribue quelque peu les forces en présence, puisque Ninive se situait du côté des Assyriens, dans le nord de la Mésopotamie, et non chez les Babyloniens, plus au sud, leurs ennemis jurés – les deux territoires se trouvant dans l’actuel Irak. [...]

Selon la spécialiste des langues anciennes du Moyen-Orient, cette erreur historique tiendrait à une mauvaise et « absurde » traduction d’écrits babyloniens et assyriens faite dans les années 1920, ainsi qu’à des confusions dans des textes en grec ancien et de la Rome antique. [...]

Des récits témoignant de la période post-assyrienne de la ville de Ninive viennent appuyer la thèse de Stéphanie Dalley. Juste avant la grande bataille de Gaugamèle contre l'empire Perse achéménide en -331, Alexandre le Grandavait installé son campement à proximité d'un des grands aqueducs de la ville. L'existence de ce système d'alimentation en eau aurait donc pu irriguer les jardins.

Selon les théories les plus communément admises, Nabuchodonosor II fait édifier les fameux « Jardins suspendus », l'une des Sept Merveilles du monde, pour consoler son épouse Amytis de Médie, une princesse perse, nostalgique des verts coteaux de son pays natal. D'autres les attribuent à Sémiramis, reine légendaire qui aurait fondé Babylone...