Voici donc la suite et fin de ce cross-over de format qui bouleversa l’univers DC avant le reboot « New 52 ». Publiée entre 2009 et 2010 chez DC Comics, cette saga touchera d’ailleurs quasi toutes les séries distribuées à l’époque. En proposant deux tomes qui se concentrent sur la saga principale « Blackest Night » et sur les épisodes liés à la série « Green Lantern », Urban Comics a choisi de se limiter à l’essentiel. Après une première intégrale qui regroupait les épisodes #0 à #4 de Blackest Night et #43 à #47 de Green Lantern, ainsi que quelques extras, ce deuxième volet reprend les épisodes #5 à #8 de Blackest Night, #48 à #52 de Green Lantern, ainsi que le numéro #46 de Atom & Hawkman. Aux commandes de cette saga, l’on retrouve évidemment Geoff Johns, le scénariste de Green Lantern, qui se retrouve au cœur même de ce récit.
Après un premier tome qui ramenait les morts à la vie grâce à la force obscure des anneaux noirs et qui installait donc une menace étonnante venue d’outre-tombe et composée de super-héros (et super-vilains) décédés, cette suite joue pleinement la carte de l’action en multipliant les combats entre les Black Lantern de Nekron et les différents Corps stellaires (Bleu, Jaune, Orange, Rouge, Vert, Indigo et les Star Sapphire).
Alors que le tome précédent prenait encore le temps de s’attarder sur les différents personnages, le temps n’est ici plus aux présentations, ni à l’empathie, mais au spectacle. Geoff Johns ne lésine donc pas sur les moyens et propose un tome chaotique, riche en rebondissements, qui enchaîne les scènes de combat sans laisser au lecteur le temps de souffler. Ce scénario au rythme effréné qui frappe non seulement la Terre, mais également l’espace, ratisse très large et a souvent tendance à vouloir en faire de trop. Si l’overdose d’action n’est jamais loin, le récit réserve également quelques passages marquants, tels que le secret dissimulé par les Gardiens, le come-back de Parallax, la distribution de copies d’anneaux de couleurs à quelques personnages emblématiques de DC ou l’apparition du White Lantern Corp.
Si le scénario est visiblement écrit pour en mettre plein la vue, le graphisme n’est évidemment pas en reste. De l’époustouflant travail d’Ivan Reis sur la saga principale « Blackest Night » à l’excellent boulot de Doug Mankhe sur la série « Green Lantern », en passant par le travail de Ryan Sook sur le numéro #46 de Atom & Hawkman, le graphisme a clairement pour but de nous en mettre plein les rétines : des planches qui débordent de personnages, des doubles pages à couper le souffle et une colorisation qui joue également un rôle important au niveau de l’intrigue. C’est donc vif, dynamique (voire chaotique) et la transition entre les différents dessinateurs s’effectue sans heurt. En bonus, le lecteur a droit à la suite du Livre Noir de Blackhand, ainsi qu’à des pages éliminées du montage final.
Bref, un deuxième volet trop dense et trop porté sur l’action, mais qui en met plein la vue et réserve quelques bonnes surprises. Vivement la future saga Brightest Day !