Après la mort de son père dans un étrange accident de voiture, India, une adolescente, voit un oncle dont elle ignorait l’existence, venir s’installer avec elle et sa mère. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner l’homme d’avoir d’autres motivations que celle de les aider. La méfiance s’installe, mais l’attirance aussi…
Pour son neuvième long métrage, le réalisateur coréen Park Chan-Wook s’exile aux Etats-Unis, ce qui n’est jamais très rassurant quand on voit les films américains de cinéastes asiatiques: d’illustres cinéastes se sont cassé les dents en arrivant à Hollywood (on pense notamment à John Woo, Tsui Hark ou Kim Jee-Woon). En acceptant de mettre en scène ce scénario de Wentworth Miller (l’acteur de Prison Break!) figurant parmi les scénarios les plus prisés du moment, Park Chan-Wook prenait donc un gros risque même s’il s’en sort finalement pas trop mal.
Bizarrement l’élément qui empêche Stoker d’être un grand film est justement son scénario dont l’originalité est cruellement absente et qui pêche un peu niveau suspense. La réussite du film tient en son climat étrange distillé tout au long du film et à l’ambiguité dégagée par les personnages dont on ne sait jamais vraiment quelles sont les motivations. Le film est clairement un hommage au cinéma d’Htichcock, en particulier au film préféré du grand Alfred, "l’Ombre d’un Doute", reprenant son personnage principal, le mystérieux Oncle Charlie.
Quoi qu’il en soit, le film impressionne par la mise en scène de Park Chan-Wook, d’une maîtrise à couper le souffle! La photographie de l’inséparable Chung Chung-Hoon est également une merveille. Le cinéaste parvient à injecter un peu de sa perversité habituelle à travers quelques scènes assez violentes mais il semble malgré tout un peu sur la retenue par rapport à ses films domestiques.
Un résultat plus impressionnant que totalement convaincant!
NOTE: 7.5/10