On en parle : le bitcoin
Un nouveau système monétaire pour le moins original, le Bitcoin, intrigue depuis quelques mois le microcosme économique qui jusque là avait semblé ignorer jusqu’à son existence. La presse française lui prédit un avenir incertain mais qu’en est-il vraiment au delà des spéculations ?
Cette monnaie électronique repose sur un programme mathématique crypté indépendant créé en 2009 par une ou plusieurs personnes sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. C’est la première à fonctionner exclusivement en Peer-to-Peer. Chaque membre se connecte au réseau, fournit sa puissance et crée des Bitcoins. L’ensemble, entièrement public est contrôlé par tous avec possibilité de conserver l’anonymat si on le souhaite. A l’instar des mails dans les années 90, de la voix IP dans les années 2000, le Bitcoin ne préfigure-t-il pas le système d’échanges de demain ?
Les défenseurs des libertés individuelles y voient l’occasion de mettre à mal l’opacité du système financier. En effet, tous échanges se font directement sans l’intervention d’un tiers. En utilisant le Bitcoin, les commissions sont faibles et fixes ce qui s’avère très avantageux au niveau des transactions mondiales. Lors de la crise chypriote, des épargnants n’ont pas hésité à changer une partie de leurs avoirs en Bitcoins pour éviter de trop lourdes taxes bancaires.
Aujourd’hui le Bitcoin s’utilise sur des sites internet ou dans le domaine des services et se développe de plus en plus. Les dernières fluctuations liées en partie à la jeunesse et l’envergure du concept ont donné du blé à moudre à ses détracteurs. N’est-il pas trop tôt pour juger ? La banque centale européenne surveille du coin de l’oeil le trublion. N’est-il pas l’embryon du système d’échanges de demain.