"Hong-Kong, monstre sacré de l’univers".
En chinois, Hong-Kong signifie "Havre embaumé" ou port des parfums. Sa création et son essor reposent sur l’un des fléaux du dix-neuvième siècle, l’opium - la boue étrangère, nom donné par les chinois à cette drogue - et le traité qui suivit les guerres pour son commerce entre Chine et Angleterre.
Avant de partir en voyage dans un pays de légende, il faut lire les écrivains reporters qui vous y ont précédé. Henri de Monfreid dans la corne de l’Afrique, Rudyard Kipling en Inde, Jack London dans le Grand Nord. Et bien sûr Joseph Kessel dans les contrées asiatiques. A votre retour, il faut lire les mêmes, pour caler l’émerveillement de vos découvertes visuelles sur leurs mots et mêler leurs ressentis avec les émotions qui vous ont envahi tout au long de votre voyage.
Le Hong-Kong du vingt et unième siècle ne ressemble plus beaucoup à celui de Kessel. Mais dans certains quartiers, on retrouve encore ce sentiment qu’a éprouvé le grand reporter devant les banques qui se dressent comme des temples ou les bâtiments à colonnades et frontons surannés qui abritent les administrations, ce sentiment de se trouver au coeur de l’époque victorienne. Hong-Kong, ancienne colonie de la Couronne, comptoir gigantesque qui a su absorber sans désordre ni famine deux millions de réfugiés et les soumettre à sa loi, à son ordre.
Hong-Kong et Macao. J. Kessel. Ed. Folio.
Publié par RichardB | Livres