En mai 68, dans les tracts comme sur les murs des facs, des usines ou dans la rue, slogans et graffitis se sont multipliés contribuant à donner une image libertaire et libératrice de ce mouvement (libération de l'expression, du désir, de la créativité):
À bas le vieux monde!
Arrêtez le monde, je veux descendre !
Ayez des idées...
Aimez-vous les uns sur les autres
Consommez plus, vous vivrez moins.
Cours camarade, le vieux monde est derrière toi !
Dessous les pavés c'est la plage...
Élections pièges à cons!
Être libre, c'est participer.
L'état c'est chacun de nous
Il est douloureux de subir les chefs, il est encore plus bête de les choisir.
Il est interdit d'interdire !
Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n'empêcheront pas la venue du printemps
L'imagination prend le pouvoir
Je participe.Tu participes.Il participe.Nous participons.Vous participez.Ils profitent.
Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner
Jouissez ici et maintenant
L'action ne doit pas être une réaction mais une création
Mes désirs sont la réalité
Ni robot, ni esclave
Nous ne voulons pas d'un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s'échange contre le risque de mourir d'ennui.
On ne revendique rien, on prend
Oubliez tout ce que vous avez appris. Commencez par rêver
La poésie est dans la rue
Prenez vos désirs pour la réalité
La révolution, c'est une INITIATIVE
Seule la vérité est révolutionnaire.
Soyez réaliste, exigez l'impossible !
Tout pouvoir abuse. Le pouvoir absolu abuse absolument.
Tout ce qui est discutable est à discuter.
Fermons la télé, Ouvrons les yeux!
La beauté est dans la rue.
La police vous parle tous les soirs à 20h.
En lire plus ici
Depuis, les graffitis et slogans, créatifs, provocateurs, cinglants ou humoristiques ont rivalisé d'inventivité sur les murs ou les pancartes un peu partout,
prenant part éventuellement ici ou là aux arts de rue...
(au fil du quotidien ou lors de mouvements protestataires):
“La télévision fait de la mort un spectacle, de la femme un objet et de la politique un cirque”