Cet article de recherche de l’Université Cornell (NY), suggère que des consommateurs affamés ont tendance à acheter des produits plus riches en calories. Prenant essentiellement en compte la prévalence croissante du phénomène de pénurie alimentaire lié à la pauvreté, les auteurs alertent, à nouveau, sur ses conséquences en Santé publique.
Le jeûne devient une situation courante, intentionnelle ou non et son bénéfice médical est même parfois discuté. Certains se l’imposent dans le cas de régimes extrêmes mais il y a aussi les jeûnes religieux, les jeûnes imposés par des horaires de travail et le travail. Dans des cas extrêmes, et de plus en plus souvent, le jeûne est aussi lié à la pénurie alimentaire et à la pauvreté.
La recherche a porté sur 68 participants qui devaient, pour certains ne plus manger durant 5 heures avant l’étude, d’autres recevant des biscuits pour de ne pas avoir faim. Les achats de nourriture de ces participants ont ensuite été suivis « sur le terrain » et en particulier au moment des repas.
L’étude constate, sans surprise, que les participants affamés vont choisir,
· le même nombre de produits au total que les participants rassasiés au départ de l’étude,
· mais un plus grand nombre de produits à plus forte teneur en calories.
· Les participants qui ont terminé l’étude au moment où ils étaient le plus susceptibles d’avoir faim (entre 16 et 19 heures, précisent les auteurs) avaient acheté moins d’aliments à faible teneur en calories et plus d’aliments riches en calories par rapport à ceux qui ont terminé l’étude rassasiés.
La conclusion des auteurs est simple :
La privation de nourriture à court terme peut conduire à un changement dans les choix alimentaires avec une sélection de produits plus riches en calories. Une option qui n’est pas la plus « rassasiante ».
Au-delà, des tentatives volontaires de « régime » en sautant un repas par exemple, plus important est le phénomène croissant de pénurie alimentaire à court terme, avec, selon ces conclusions, des implications importantes pour la santé.
Source: JAMA Intern Med. online May 6, 2013. doi:10.1001/jamainternmed.2013.650 Fattening Fasting: Hungry Grocery Shoppers Buy More Calories, Not More Food
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