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High School Musical: massacre sonore unrated

Publié le 08 mai 2013 par Olivier Walmacq

Les aventures de Troy Bolton, basketteur amoureux de la jolie Gabriella du lycée à l'entrée à l'université...

Affiche USA (promotion TV) - High School Musical : Premiers pas sur scène
 
Affiche USA (promotion TV) - High School Musical 2
 
High School Musical 3 : nos années lycée : affiche Ashley Tisdale, Corbin Bleu, Kenny Ortega, Lucas Grabeel, Monique Coleman

La critique chantante de Borat

J'entends déjà vos réactions rien qu'en lisant le synopsis: "oh non! Il a osé le fou!". A l'heure où il se fait pisser dessus par Nicole Kidman et où elle nous montre enfin qu'elle n'est pas une fille sage en se mettant dans des positions lassives; nous allons parlé de la saga qui a révélé Zac Efron et Vanessa Hudgens. Production Disney Channel à la base (donc pour la télévision), High School Musical est vite devenu un véritable phénomène, bien plus grand (mais paradoxalement plus éphémère) que la série Glee sur son propre terrain. Le banal téléfilm de Kenny Ortega (à qui l'on doit tout de même plusieurs tournées de Michael Jackson, dont celle qu'il n'a pu faire) devient curieusement un hit d'audience, s'arranchant tout autant en CD qu'en DVD à travers le monde. Les magazines type Fan 2 s'arrachent la tête de Zac Efron sur chacun de ses numéros, au point que Disney Presse décide d'anticiper tout cela avec le propre magazine High School Musical (qui a dit marketing viral?). Les médias s'emparent de la frénésie ambiante et même une tournée a lieu avec la plupart des acteurs (sauf Efron, on ne sait trop pourquoi). Un second volet est réalisé dans la foulé, la demande étant trop forte. Rebelote pour Disney qui continue de s'extasier du succès surprise de sa franchise reposant sur de bons sentiments.

High School Musical 3 : nos années lycée : photo Ashley Tisdale, Jemma McKenzie-Brown, Kenny Ortega, Lucas Grabeel
 Ouh qu'elle est méchant la Ashley!

Comme si ça ne suffisait pas, le studio aux grandes oreilles décide d'ammener ses fans hystériques au cinéma. Je peux en témoigner j'ai été le voir à l'époque, avec un certain sentiment de masochisme compulsif. Je ne sais pas si c'était pareil pour Twilight (jamais osé en dehors de la télé, je ne paye pas pour ça), mais vous aviez de tout: les filles qui étaient placées et se retrouvaient devant l'écran pour admirer le beau Zac; quand ce n'était pas pour hurler à la mort au moindre bisou et puis qu'est-ce que ça braillait! Un vrai martyr. Le troisième volet casse la barraque mais c'est aussi le début des galères. Nos jeunes acteurs ont bien du mal à trouver des rôles d'envergure dorénavant. Il n'y a qu'à prendre le cas de Zac Efron. A force de s'être enfermé dans des teen movies en tous genres comme 17 ans encore (et pourtant il a refusé le remake pitoyable de Footloose), le jeune Zac s'est vite brûlé les ailes, au point qu'il n'est plus pris au sérieux. Pour la miss Hudgens, il s'agira surtout de casser son image (avant cette année, c'était quand même Sortilège ou Voyage au centre de la terre 2, malgré le déshabillé bourrin Sucker Punch), avec la pantalonade en bikini Springbreakers ou Frozen Ground où elle incarnera une stripteaseuse kidnappée autrefois par un violeur.

High School Musical: massacre sonore unrated
 Sinistre remake de Chantons sous la pluie...

Quant aux autres, ils tomberont dans l'anonymat ou retourneront chez Disney Channel (comme Ashley Tisdale, dont l'ami Jamesluctor pourrait en parler encore des heures). Dans leur mise en scène, les High School Musical se veulent plus que banal. C'est statique (n voit bien qu'on est devant des téléfilms, en sachant que le 3 ne fait pas mieux en format cinéma), les plans larges sont légions pour les danses (même sur un Sexy Dance ça doit être plus attractif), évitant d'y aller trop près (tu es dans une production Disney, donc pas de culotte visible dans des sauts périlleux! Haha!)... Mais ce qui chiffone le plus c'est au niveau du scénar, où là c'est un vrai régal pour tout nanardeurs. On retrouve toute la richesse des teen movies qui n'ont rien à dire, au point qu'un American Pie paraît plus crédible à la place. Durant trois épisodes, c'est l'occasion pour le beau Troy de draguer la jolie Gabriella qui devient sa copine... dès la moitié du premier volet! Aucun suspense durant trois volets donc et ce malgré que la Sharpay et son frangin ne cessent de donner des bâtons dans les roues du couple. Mais évidemment, à la fin, tout le monde s'aime et se fait des mamours pour le plus grand plaisir d'adolescentes vraisemblablement élevées au monde des Bisounours (les pauvres!).

Ensuite, notons la pauvreté des enjeux. Dans le premier, Troy hésite entre aller à son match de basket ou chanter au spectacle de fin d'année! Tiens, un dilemme venant d'un American Pie! Mais si, souvenez vous que Chris Klein quittait subitement son match de hockey sur gazon pour aller chanter avec Mena Suvari et ainsi se la taper au bal de fin d'année. Et bien là c'est pareil, mais une nouvelle fois en version soft au possible avec seulement le petit bisou. Bah oui, à Disney on est prude comprenez bien. Dans le second, nos amoureux doivent faire la plonge dans une station balnéaire dirigée par les parents de Sharpay! Olala mes ailleux, elle ne va pas arrêter de les embêter et les empêcher de... chanter! Tu as envie de rire lecteur? Comme je te comprends! Et ce n'est pas fini puisque dans le 3, nos héros ne savent pas où aller à l'université, Gabriella se trouvant dans une école beaucoup trop loin de Troy. Et là c'est le drame, Zac pète un plomb, fait le con dans une école vide au point de prendre un grand moment de solitude. Mais Dieu que c'est beau (oui mettre du Balavoine sur un article pareil, il y a de quoi être honteux). Pour ce qui est des acteurs, c'est cabotinnage et niaiserie à foison; mais au moins on peut dire qu'ils chantent bien... même si les chansons sont d'une nullité affligeante. Le contraste parfait. Mais le passage le plus nanardeux selon moi est dans le 3: Zac Efron s'arrête en plein match de basket et se met à chanter comme un gros dur (mais avec la voix inadéquate) devant sa donzelle, alors qu'il transpire de sueur!

Une trilogie sans aucun intérêt, entre niaiserie et bons sentiments, mauvais jeux d'acteurs, musique djeuns insupportable... Une belle erreur de jeunesse en ce qui me concerne.

Note: Do, ré, mi, fa, sol...

Note naveteuse: 17/20


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