Censure chez François Hollande

Publié le 19 avril 2008 par Dagrouik

Je vous invite à aller cherche un de mes commentaires sur le blog de François Hollande... En effet j'ai été censuré, tout comme 3 de mes camarades blogeurs. Nous n'avons pas été insultant, nous avons eu le culot de poser une question précise à François Hollande. Je les préviens, quel qu'ils ou qu'elles soient, si les militants 2.0 posent des questions simples et se font censurer, nous allons faire caisse de résonance.

Celui-ci qui n'est resté que quelques heures, tout comme celui de Marc Vasseur, lui aussi censuré. Il pense à juste titre que François Hollande préfère la censure au débat . Censuré tout comme Gael de tout de rien. Il en va de même pour un autre camarade qui n'a pas fait de billet sur ce sujet. Même le blog de lionel Jospin ne n'est pas livré aux même pratiques, lui au moins il répondait aux questions des militants. Et sans censure!


Le point commun de nos commentaire, c'est Pierre Larrouturou, le trublion du PS, celui qui pétitionne en vain pour promouvoir un traité social Européen avant le TCE et qui déplore le lâchage du PS. Le voilà qu'il pétitionne pour demander des conventions thématiques et donc du débat avant le congrès. Il a donc obtenu des signatures ( dont les nôtres à nous blogeurs, et celles de certains de nos lecteurs), et chose étonnante pour les trolls : Quelque soit la chapelle ou le courant du PS. Il y a des fans de Ségolène, de Titine Aubry, de personne dans le paquet.

Dans sa dernière newsletter, Pierre Larrouturou explique son passage à Solférino pour rencontrer François Hollande et lui parler de sa pétition : En gros, il fait chier le monde, ou du moins le petit monde de Solférino, celui qui vit dans son bunker et raisonne de travers.

J’arrive à Solférino et demande à voir le Foll avant que le Bureau National ne commence (François Hollande est à l’Assemblée). Il ne répond pas à ma demande. Quand je fais mine de m’engager dans le couloir qui mène au BN, un homme de la sécurité me demande de revenir à l’accueil sur un ton peu amène. J’arrive à coincer Le Foll, qui m’explique en termes peu châtiés que nous lui cassons les pieds (par écrit, mieux vaut ne pas répéter les termes exacts). "Vous voulez foutre en l’air le calendrier décidé par le Conseil National" dit-il. Je lui explique qu’il ne s’agit pas de foutre en l’air quoi que ce soit mais seulement d’utiliser au mieux les 2 mois qui restent avant les grandes vacances : si nous nous mettions sereinement au travail pendant ces 2 mois, nous pourrions avoir un Congrès bien moins violent et bien plus intéressant. De deux choses l’une : soit ce travail aboutira à un consensus (ce sera alors notre nouveau projet social), soit il n’y aura pas de consensus et c’est le Congrès qui tranchera entre plusieurs stratégies possibles. Mais, si nous commençons par ce travail de fond, le Congrès sera moins violent et sera l’occasion de construire un projet très concret.

J’ai le malheur de rappeler à Le Foll qu’en 2003, déjà, ils nous avaient traité de "casse-couilles" quand, avec quelques amis, on leur avait dit qu’il y aurait un référendum et que le Non allait gagner si on ne faisait pas le maximum pour obtenir un Traité social (à l’époque, toute l’équipe de Soférino était convaincue qu’il n’y aurait pas de référendum et que c’est l’UMP qui allait éclater au moment de la ratification parlementaire du Traité…). Ce rappel a le don d’énerver Stéphane : "Bien sur. Bien sur. Et c’est grâce à vous aussi qu’on a gagné les municipales !" me dit-il, assez énervé. Visiblement, à force de le répéter, Solférino commence à croire vraiment que c’est François Hollande qui a gagné les municipales. Il faudra un jour qu’on leur parle du travail réalisé par les élus et les militants de terrain, et de l’effet repoussoir qu’a eu Sarkozy. Mais, mardi, je n’ai pas voulu m’avancer sur ce terrain…

Comme l’homme de la sécurité a appelé un de ses copains, plus balèze, et que le scandale n’est pas une façon de convaincre, je n’ai pas tenté d’aller au Bureau National. Quand j’ai quitté Solférino, Le Foll m’a dit qu’il allait donner notre texte à tous les membres du BN (ce qu’il n’a pas fait).

Mais voilà, le calendrier a été décidé lors d'un conseil national du PS, où on a refusé à Larrouturou de prendre la parole pour présenter son idée. C'est vicieux vous ne trouvez pas ? C'est un grand classique en tout cas. C'est peut-être ça qui énerve la direction actuelle du PS : Larrouturou rappelle le coté grotesque et bidon des forums de la rénovation du PS, qui n'a servi qu'à essayer péniblement de promouvoir des amis de la direction auprès des médias. Tout ça en donnant l'illusion du débat de fond intense. Pour la petite histoire, je rappelle que les convocations pour militants parisiens pouvaient arriver le matin du forum, et que dans certaines régions ça n'a même pas eu lieu.

Quand les députés rencontrent des militants, ils se rendent compte que la rénovation annoncée par Solférino n’intéresse pas grand monde. L’idée de travailler sur le fond pendant 2 mois pour avancer sur le projet et pour renforcer notre unité, est une idée qui progresse. On doit pouvoir en convaincre un certain nombre.

En cherchant bien, on trouve des vidéos liés à ces forums sur le site du PS où on assiste à un défonçage de porte ouverte par minute. Si j'étais vraiment méchant, j'en ferai de nouveaux montages sous Final Cut Express pour m'amuser. P.Larrouturou rappelle une évidence : les militants n'ont pas tous été bernés par cette comédie. Les électeurs encore moins. Et nos éléphants 1.0 doivent se méfier de la mémoire d'éléphant des militants 2.0 , tout cela est archivé, circule, buzze.