Après tout ce temps de silence, mis à profit pour bouger et bosser (surtout bosser sigh), je reviens (je reviens toujours).
Pour le thème du jour, Lopburi, ville étonnante où j’ai passé un weekend le mois dernier.
Une première soirée sans singe
La ville de Lopburi n’est pas trop loin de Bangkok, 3h30 en mini-van pour être précise.
Je suis donc partie un samedi après-midi, sans me presser car c’était un weekend prolongé. J’avais beaucoup lu sur cette ville où les singes « pullulent » et surgissent sur le balcon de votre chambre d’hôtel. Autant le dire, mes attentes étaient élevées.
J’ai donc commencée par être déçue. En arrivant dans la ville, à la nuit tombée, pas de trace d’autres primates que les êtres humains. Sans m’offusquer pour autant, je me met à la recherche de la Noom Guesthouse, où une amie me rejoignait pour que l’on profite de la ville ensemble.
Une rue calme, pas de singe
Une petite auberge basique, ne payant pas de mine, mais à l’ambiance sympathique. Nous trouvons une chambre twin pour 250 BHT la nuit, c’est donc très peu cher. Les chambres ne sont pas vraiment isolées les unes des autres, et il n’y a qu’un ventilateur fonctionnel, mais suffisant pour nous.
Les douches/toilettes sont séparés et communs, et il faut faire face au rationnement d’eau de la ville : passé 9h, jusqu’à 16h environ, l’eau est coupée.
Ce premier jour ne fera pas l’objet de visite car nous arrivons vers 19h30. Nous nous contentons de nous balader dans le marché nocturne près de la voie ferrée pour se trouver un dîner. Toujours aucun singe, ni bruit de singe.
Mais voilà, dans la nuit, nous sommes brutalement réveillées par des bruits sur le toit en tôle, genre « rocher de trois tonnes lâché au dessus de nos têtes ». Nous avons notre premier contact avec les singes sous forme de tapage nocturne avant 5h du mat. Pendant une bonne heure.
Malgré la terrible nuit qu’ils nous ont fait passer, on sort en espérant les voir, quand même, ces chenapans.
Temples Khmers et primates farceurs
Toujours rien. Autant dire que je commençais à penser qu’ils se fichaient de nous avec leur histoire de singes et qu’ils montaient de toute pièce le cinéma nocturne pour nous faire croire à leur présence.
Bon, étant donné que Lopburi n’est pas qu’une affaire de singe, je me dis tant pis, allons donc voir les temples Khmers!
Un peu d’Histoire?
Lopburi n’est pas juste une petite ville provinciale de Thaïlande, Lopburi était déjà là durant la préhistoire et fut la seconde capitale du royaume durant la période d’Ayutthaya. Elle a subit diverses influences architecturales et artistiques, depuis l’Inde au 12e/13e siècle jusqu’aux Khmers. Lopburi va même développer son propre style artistique.
Pour trouver les traces du passé, il suffit de se promener : les ruines des temples sont tout autour de vous. Nous commençons par le Wat Phra Si Rattana Mahatat, le plus proche de l’auberge de jeunesse, et sûrement l’un des plus grands de la ville. Les bas reliefs y sont sublimes.
Wat Phra Sri Rattana Mahatthat – détail
Un petit squatteur qui n’a rien d’un singe
Des bas-reliefs aux couleurs encore vives
Le trajet continue vers Narai Palace, contenant un musée qui vaut le détour pour comprendre l’art et l’histoire de la ville, ainsi que ses relations avec le reste du monde. J’ai beaucoup aimé la muséographie du lieu, qui change de beaucoup de petits musées thaïlandais. De plus, il y a de très belles pièces d’art à observer. En dehors de cela, l’extérieur est joli mais comme qui dirait, « sans plus » (à force de vivre ici, je deviens blasée sûrement…).
Une entrée du Palais
Collection de tablettes votives
En sortant, nous passons devant beaucoup de temples plus modernes sans grand intérêt archéologique/artistique/architectural pour les non-bouddhistes que nous sommes. Puis après être passées devant de nombreuses ruines sur des sites ouverts (je veux dire, totalement accessibles gratuitement), nous nous mettons en route pour le Prang Sam Yod, réputé pour être plein de singes.
En approchant, on sens déjà le changement dans le quartier… Des singes plein le trottoir, sur les fils électriques, les toits…
Enfin, les voilà!
Partout…
Le Prang Sam Yod est l’un des lieux où les singes sont nourris dans la ville, aussi se regroupent-ils en effet de ce coté là. Ils sont très nombreux, et pas vraiment agressifs. Disons qu’ils sont visiblement bien partants pour vous chiper des lunettes ou un sandwich, mais pas pour vous mordre. L’un d’eux a sauté sur mon sac à dos et s’est contenté de me rendre mon regard avant de descendre calmement.
Des bébés singes plein le Prang
En réalité, c’est nous qui sommes en cage…
Cependant, je ne pense pas qu’en tant que touriste, il soit bon de nourrir ses animaux qui ne sont pas domestiqués. Cela leur donne l’habitude de s’approcher sans se méfier, et de vous chiper plus facilement vos affaires. La ville nourrit les singes, cela devrait s’arrêter là. J’ai vu des singes monter dans les pick-up à l’arrêt pour voler les sacs de nourritures et jouer avec ce qui pouvait bien traîner.
Je ne comprends pas bien leur présence initiale dans la ville, comment en sont-ils venus à rester là au lieu de se retrancher dans un espace sauvage et naturel. Si mon excitation de gamine à la vue des singes trop mignons était bien présente, j’ai aussi déchanté en en voyant s’étouffer avec un bout de paille en plastique… Mais que font-ils en ville?!
La ville se visite très facilement en une seule journée complète. Un week-end est donc amplement suffisant. Par ailleurs, il n’y a que très peu d’animation passé 19h à part un tout petit bar près du Wat Mahattat…
S’y rendre :
Mo Chit bus station, Guichet n°25 (indiqué uniquement en thaï).
Prix : 100 BHT aller simple en mini-van.
Vous arriverez à un terminal excentré par rapport au centre-ville, il faudra reprendre un moto-taxi pour 30 BHT.
Visiter :
Prix moyen : 50 BHT/ site majeur,
Billet combiné : Wat Phra Si Rattana Mahathat, Prang Sam Yod, Vichayen House et un autre temple à 4km du centre, 150 BHT.