Ce sont les cris qui ont attiré mon attention. Des cris aigus et répétés, assez particuliers pour que je les remarque et en cherche la provenance. Je me baladais rue de Rivoli à Paris, à hauteur du Louvre, par cette belle journée de samedi dernier quand je les ai entendus. A peine le temps de lever la tête que l’un des deux faucons s’enfuyait à tire d’aile. Le second, immobile restant sur son rebord de corniche.
Certainement un faucon crécerelle, encore que la photo n’étant pas très bonne c’est plus une intuition qu’autre chose. L’oiseau n’est pas rare dans la capitale, nichant dans les tours de Notre-Dame, de Saint-Sulpice ou au jardin du Luxembourg par exemple, il s’est adapté au milieu urbain.
Si à la campagne il se nourrit surtout de petits rongeurs, insectes et lézards, en ville ce sont les moineaux qui sont sa proie favorite.
Ces faucons ne construisent pas de nids, ils se contentent d’un vieux nid abandonné par une pie, ou bien d’une anfractuosité dans un rocher ou même d’un recoin de bâtiment. La ponte a lieu dès la mi-avril ou en mai. Mon faucon qui ne bougeait pas de sa place tout le temps que je l’observais, était peut-être en train de couver ? La femme pond 5 ou 6 œufs, déposés sur le fond nu de la cavité, et les jeunes resteront au nid durant un mois.