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Le faucheux de James Sallis

Par Labibdadi

le faucheuxAuteur: James Sallis

Titre: Le faucheux

Edition: folio policier (256pages)

Date de parution: 14/10/2010

ISBN:  9782070439430

Quatrième de couverture: « À La Nouvelle-Orléans, on peut se réveiller dans un hôpital et y être comme dans une prison. On peut être payé par des militants poor les droits civiques pour retrouver une jeune femme jamais descendue d’un avion, enquêter sur la disparition d’une gamine parfaite puis, dans la foulée, devenir l’écrivain de sa propre vie. Lew Griffin, privé black, ancien soldat discrètement remercié, amant d’une prostituée de grande classe, est un solitaire épris de justice. Compassion, désespoir et violence vibrent en lui. Dans une ville comme La Nouvelle-Orléans où les crimes sont aussi nombreux que les cafards, ville blanche et noire de tous les possibles, Griffin voit chaque jour le chaos se mêler à l’espoir. Il est, dans ses rues, un fauve au cœur ouvert : un homme qui se bat et refuse l’inexorable. »

J’avoue avoir eu du mal avec le fonctionnement de ce livre. Quatre petites histoires avec le même personnage, dans des époques différentes, même si les univers sont plutôt très semblables.  C’est celui, assez miséreux de la Nouvelle-Orléans, avec ses noirs et ses cajuns (voilà un mot que je ne connaissais pas *).

C’est donc un univers noir (comprendre sombre), avec des noirs (mais ce n’est pas le thème principal), mais plus encore, c’est l’histoire d’un noir. Lew Griffin a un boulot ingrat et des habitudes malsaines  et vit des hauts (peu) et des bas (principalement), et malgré tout il progresse dans la vie, sans but précis, dans un état quasi permanent de survie, comme cela semble être le cas pour nombre de personnes dans la Nouvelle-Orléans.

Roman noir de l’espoir et du désespoir, on ne saura se décider, tout comme le personnage de Lew Griffin, s’il faut aimer la vie et en profiter et être optimiste, ou au contraire se laisser aller, subir et se battre tout en sachant que ne mènera pas loin. James Sallis s’évertue à poser la question et nous laisse chercher une hypothétique réponse au fond de nous même. Et si on ne pourra pas dire que c’est le roman de l’espoir de l’année, on lui accordera facilement celle du réalisme. Somme toute, c’est aussi cela la littérature.

* J’associe souvent des mots aux auteurs qui me les ont appris. Ce sont des mots qui m’évoquent directement le visage de l’écrivain en question. Voici une petite liste non exhaustive:

Sempiternel : Rachid Mimouni

Cacochyme, seoir : Yasmina Khadra

Con (anatomiquement parlant): Patrick Besson dans livre Saint’sépulcre

Hydre: Salim Bachi

et maintenant pour  Cajun j’ai nommé James Sallis

james sallis


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