En avril, j'ai tourné une page. Du moins, je l'ai cru. Jusqu'à dimanche où j'ai fait un grand ménage de printemps.
Ouvrir les penderies, mettre les vêtements qui ne me vont plus / que je ne porterai plus dans des cartons pour Emmaüs, vider les tiroirs, broyer les papiers qui ne servent plus à rien, en bruler les confettis juste au cas ou...
...Tomber sur une jolie boite, y retrouver des lettres. Sa lettre. La relire, me souvenir et pleurer dans les bras de Doudou jusqu'à ce que la fatigue et le sommeil m'emporte.
Il me manquait, je le savais. Il me manquera probablement toujours. Mais à ce point... Je n'avais pas réalisé que j'avais aussi mal. Que son absence me coutait autant.
Au réveil, j'ai pris une décision : lui renvoyer cette lettre. Je ne supporterai pas de retomber dessus. C'est bien trop douloureux. C'est déjà assez difficile de vivre avec les regrets de ma lâcheté. Je ne pourrais en endurer d'avantage.
Pourquoi ne pas l'avoir jeté ? Parce que je n'en ai pas eu la force. Peut-être qu'au fond, j'espère qu'un jour il me pardonnera ce que je ne peux m'excuser et qu'il me la renverra. Qu'on finira par avoir la vie à deux, puis trois, quatre... qu'on a si souvent rêvé.
Je me sens si naïve, si pathétique d'espérer que l'amour qu'il a pour moi sera plus fort que mes peurs, mes doutes, mes craintes, ma phobie de l'engagement. Pourtant... j'espère. Je l'espère sincèrement :'(