Après deux one-shots au sein de la collection Max Comics (« Lève toi et marche» et «Peacemaker : Opération pacification»), le scénariste irlandais Garth Ennis s’attaque une nouvelle fois à Nick Fury. Le lecteur a même droit à une toute nouvelle série, intitulée « Fury Max », illustrée par Goran Parlov et mise en couleurs par Lee Loughridge, avec des couvertures signées Dave Johnson. Ce premier volet regroupe les épisodes #1 à #6 de cette nouvelle saga débutée en 2012.
Garth Ennis a déjà maintes fois prouvé son affection pour les récits de guerre, notamment avec Histoires de guerre, et se sert cette fois du passé du célèbre directeur du SHIELD pour nous montrer la réalité de terrain. Dès les premières pages, le lecteur retrouve d’ailleurs un Nick Fury en peignoir, sirotant un verre de whisky, tirant sur un bon cigare et enregistrant ses mémoires sur un vieux magnétophone.
La première histoire qu’il nous conte, se déroule en 1954, en Indochine. Fury doit y enquêter sur la position française afin de voir s’ils méritent le support des Etats-Unis. Les trois derniers épisodes se déroulent en 1961, à Cuba pendant l’affaire de la Baie des cochons. Durant ces deux récits de seulement trois épisodes chacun, Garth Ennis ne s’attarde pas trop sur le contexte géopolitique, mais se concentre sur la réalité de terrain et sur le pourquoi tout a foiré. Comme à son habitude, l’auteur ne fait pas dans la dentelle et propose un récit qui regorge de personnages marquants, tels que le légionnaire ex-SS ou cette secrétaire qui sait user de ses charmes.
Visuellement, Goran Parlov livre du bon boulot, malgré un trait un peu rude. Le dessinateur croate a déjà collaboré avec Garth Ennis sur plusieurs tomes de la série Punisher MAX (La longue nuit noire et Valley Forge, Valley Forge) et n’éprouve donc aucun mal à mettre les histoires violentes d’Ennis en images.