Nous vous proposons cet article publié par le site : Mobilité Durable.org
Martin Tironi est doctorant au Centre de Sociologie de l’innovation de Paris et membre du projet de recherche MEX-VEL (Le Marché expérimental du véhicule électrique).Ces dernières années, la question de la mobilité s’est immiscée brutalement dans le paysage des sciences sociales, incitant certains auteurs à revendiquer l’existence d’un tournant de la mobilité (mobility turn en anglais). Le sociologue John Urry (2000) est sans doute l’auteur le plus représentatif du projet, en proposant de faire de la mobilité le principal objet d’étude de la société actuelle. Les mobilités sont à la base de nouvelles formes d’interaction socio-spatiales, fondées sur de nombreux déplacements et connexions, à l’intérieur de réseaux et de circuits, qui rendent ainsi obsolètes des termes trop statiques comme « structure » ou « transport ». Le caractère mobile de la société ne se contente pas de défier simplement l’ordre traditionnel, mais également les outils conceptuels utilisés pour l’appréhender. Pour autant, et comme l’ont suggéré certains auteurs (Watts et Urry, 2008 ; Fincham et al, 2010), le principal défi du mobility turn réside toujours dans sa méthodologie même, à savoir dans la manière d’étudier ces objets à la fois malléables et instables.
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