Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Les élus de la majorité ont déjà eu l’occasion en Conseil municipal d’expliquer à l’opposition que les dépenses de communication de la Ville n’ont pas augmenté, même à moins d’un an des élections municipales. Et pourtant…
En dehors de cet évènement, le budget communication participe chaque année aux efforts de réduction des dépenses de la collectivité. Le budget communication a été présenté aux élus de la commission communication, où les élus de l’opposition ne viennent plus mais reçoivent les documents : le budget de 2013 s’élève à 32 685 € contre 36 316 € en 2012, 29 011 € en 2011, 48 070 € en 2010, 44 273 € en 2009... Un budget plutôt en baisse au fil des réalisations.
En quoi consiste ce budget 2013 qui représente 2,2 % des charges à caractère général (1 433 000 €) ? Tout simplement à accompagner les services de la Ville dans leurs missions normales : 4 magazines, approvisionnement du copieur, entretien des panneaux lumineux, vœux du maire, plaquette d’été du Centre de loisirs, banderoles, signalétique pour la police municipale, abonnement du site Internet, guide de l’OMS, plaquette du Tremplin...
Serait-ce donc cela l’ « artillerie lourde » reprochée à la Ville ?
Le magazine parait tous les trois mois depuis fin 2008 sans modification. Un quatre pages sur le commerce local serait « particulièrement luxueux » : il a été imprimé sur le copieur couleur de la mairie pour donner suite aux rencontres entre élus et commerçants. Enfin, l’opposition vise le bulletin de Questions d’avenir, expression de l’association du même nom qui finance elle-même ce document depuis 2001. Rien à voir, donc, avec la gestion municipale.
La Ville serait « limite au regard de la loi sur la communication municipale ». Il doit s’agir en fait du Code électoral mais l’opposition, qui aime tant parler de « propagande », utilise un des plus gros fils de la propagande : le flou.
L’article L.52-1 du Code électoral pose le principe de l'interdiction durant les six mois précédant une élection de « toute campagne, toute promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité […] sur le territoire des collectivités intéressées par les scrutins ».
Jusqu’à plus ample informé, les élections devraient avoir lieu en mars 2014. C’est donc en septembre 2013 que le Code électoral amènera la communication municipale à ne présenter que les faits et non la logique de l’équipe élue. La population a le droit d’être informée de cette logique, qui explique les projets et réalisations et l’utilisation du denier public, c’est pourquoi la communication municipale accomplit sa mission de service public depuis 2008 et se conformera au Code électoral quand viendra le moment. Il devra en être de même pour les billets des groupes.
Quand on souhaite respecter les citoyens, on commence par être sincère : à Pont de l’Arche, la communication n’est pas différente depuis quelques semaines et elle ne coute pas plus cher. Seulement, il se trouve que l’opposition cherche du grain à moudre.