Lors d’une conférence sur l’action humanitaire tenue aux Emirats Arabes Unis, un haut responsable du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a déclaré que le monde était confronté à une nouvelle manifestation de la faim, qui ne pourra être surmontée que par un travail commun de la communauté internationale : organisations humanitaires, gouvernements et entreprises.
La France entend porter à 60 M d’euros (près de 100 M de dollars) “dès cette année” son enveloppe d’aide alimentaire, a indiqué le chef de l’Etat, pour qui il est “urgent” de renforcer la sécurité alimentaire alors que 37 pays connaissent une crise alimentaire très grave. Le doublement de l’aide alimentaire française a été accueillie avec scepticisme par Oxfam: selon l’association, en 2007, l’aide française s’est effondrée sous la barre des 0,4 % du revenu national brut (RNB), au mépris de ses engagements internationaux.
L’OCDE relève que l’ensemble de l’aide des pays riches au monde en développement a diminué de 8,4% en dollars constants entre 2006 et 2007, dont 15% pour la France.
S’exprimant vendredi à la tribune de l’Onu, le Pape a appelé les responsables de la vie internationale à « agir de concert » pour aider les zones les plus fragiles de la planète :
«La communauté internationale doit être capable de répondre aux besoins de la famille humaine. La sécurité, le développement, la fin des inégalités, la protection de l’environnement exigent des interventions sous forme d’actions communes». Pour Benoît XVI, invité vendredi à s’exprimer à la tribune des Nations Unies, la mission de l’Onu est moins que jamais galvaudée. Sans jamais citer, comme lors de son entrevue mercredi avec George Bush, le conflit irakien, auquel le Vatican était violemment opposé, le Saint-Père a condamné «la crise du multilatéralisme subordonné aux décisions d’un petit nombre». «Les responsables de la vie internationale doivent agir de concert pour promouvoir la solidarité dans les zones les plus fragiles de la planète».
Le Chat