Servan – Edern Ilyne & son appareil photo

Publié le 07 mai 2013 par John Noa @NoaJohn

Nous avons rencontré Servan-Edern Ilyne grâce à une connaissance en commun. Nous sommes directement tombés sous le charme de ses travaux. Son regard coloré ou noir & blanc, sans pudeur, ses mises en scène barrées rendent ses photographies fascinantes.

Mise à nu d’un artiste pas comme les autres pour Les Garçons en Ligne.

John Noa: Bonjour Servan, qui es-tu donc ?

Servan-Edern Ilyne: Hello, je m’appelle Servan-Edern Ilyne. J’ai 25 ans et suis originaire de Nantes mais j’ai grandi en Bourgogne. Formé au Design Graphique puis à la photographie, je fais de cette dernière mon métier depuis 3 ans.

JN: Comment es tu arrivé à la photographie ?

S-E I: Un peu par hasard.. J’ai bricolé quelques images amateurs pendant mes années lycée. et quand j’ai vu qu’on pouvait gagner sa vie en faisant un job cool, je m’y suis consacré pleinement.

JN: Tu ne photographies quasiment que des femmes… Peux tu nous expliquer ?

S-E I: Je vais répondre une évidence: Il y l’ancestrale fascination pour la beauté ou l’étrangeté féminine. Ensuite, par nature, j’ai un meilleur feeling avec les nanas plutôt qu’avec les mecs. En fait, je shoot pas mal d’hommes aussi, mais pour moi faire des photos c’est passer un bon moment. Je m’entends mieux avec les filles, alors c’est assez naturellement que je préfère les photos d’elles.

JN: Tes photographies ont une touche clairement « mode ». On sent une mise en scène, un look travaillé… Tu peux nous en dire en peu plus sur ton rapport à la mode, à la mise en scène ?

S-E I: Alors pour moi la mode est un prétexte et un outil avant tout, pas vraiment une finalité… Je ne me considère pas comme photographe de mode. Les codes de la mode me servent à développer un univers visuel plus riche : mieux servit par une création de styliste qu’un prêt à porter de grande enseigne en gros. Ensuite pour ce qui est de la mise en scène, c’est par envie de révéler un « way of life » dans lequel je me sens bien. Aussi souvent que je fais des photos, je suis dans un monde qui me plait : des gens qui s’amusent, essayent d’être heureux, sans pudeur inutile.

JN: Tes inspirations, quel est le procédé de l’imagination à la réalisation de la photo ?

S-E I: Je crois qu’il est en deux temps.  Instinctif, d’abord : une sensibilité aux endroits, aux lumières ou aux gens, font qu’une envie de composer avec va naître. Ensuite il y a mes marottes et mes leitmotiv. Parmi elles, la transgression et la provocation, la nostalgie d’un âge d’or, les clins d’œils ironique au 90′s, la fascination pour les goûts douteux…

JN: Quel sont tes projets en cours, à venir ?

S-E I: Profiter de mon été ! Car en septembre, j’emménage à Bruxelles. Je bosse en binôme photographique (avec Victor Pattyn) sous le nom de Bichon+Bichon. Ça me prends l’essentiel de mon temps. On bosse pour la publicité, les magazines et la mode. OFive, WaD, Paulette, Oasis pour les derniers en date.

www.servanedernilyne.com

www.bichonbichon.fr