Lettre à l'ex

Publié le 07 mai 2013 par Orlandoderudder
07 mai 2013

Lettre à l'ex:

Salut l'autre,

Rrécemment, on m'a parlé de toi. Il paraît que tu ne vas pas bien. Que tu souffres. Certai,s pensent que tu as du mal à te remettre de notre séparation. Il faut bien dire que j'ai été odieux. Je ne prête pas l'oreille aux ragots, mais on m'a dit que tu buvais beaucoup.  Que le désespoir te ronge. J'en suis profondément ému.

En effet, je dois te remercier pour ceplaisir intense: ta souffrance me distrait et me revigore. Tâche tout de même de rester en vie: je n'aimerais pas perdreceplaisir de savoir que tu morfles. De plus, il semble moral que les salaudss vivent vieux afin d'en prendre plein la gueule durant le plus de temps possible.souhaitons leur mêmel'étrenité, au supplice sans fin, morose,maussade, grise, moche...

De temps en temps, je passe dans ton quartier pour contempler de loin et savourer ta déchéance miteuse, ta lassitude, la bassesse de ta vie...Et je me marre, tu ne peux pas sacoir: je te suis très reconnaissant de cette joie opportune et sincère... Car, pour une fois, je ne te mens pas:je l'ai assez fait quand nous étions ensemble.C'était joyeux, certes... Mais moins jubilatoire qu'aunourd'hui.

Et cette intense rigolade, devant ton désarroi clownesque, ton désespoir de jocrisse décati n'est pas sans utilité! Elle m'a rendu bienveillant, soucieux du sort des gens, désireux de soulager ceux qui souffrent et qui ne sont pas toi. Avec tout le pognon que je t'ai piqué sournoisement, lors du partage des biens, grâce à un notaire véreux qui s'est très justement sucré au passage, je répands le bien!

J'ai placé le fric qui était nôtre et j'en profite à ma guise. En rigolant crânement de tes fins de mois qui commencent le 6! Cet argent a beaucoup rapporté. et, grâce à toi, au rire intense que ta situation médiocre me procure, ma bienveillance fait que j'ai fondé des refuges pour les animaux, je finance des associations  caritatives, des ONG, je protège des nécessiteux.Certains ma prennent pour un saint. C'est bonnard.

Il est juste et bon que le monde profite de ma joie, de mon bonheur et de ton fric! Ceci n'est dû qu'à ta médiocrité plaisante, à ton amusante insuffisance qui font que, chacun demes jours est radieux. Sans toi, je serais encore égoïste et salaud, un peu comme les membres de ta famille, mais en moins dégueulasse tout demême. Je me dois donc de te remercier!