De cette ouverture à Going Back to Strange, huitième titre de l’album, on tient même le disque parfait, capable de rivaliser avec la dream pop hautement addictive de Beach House. A la fois légère et mélancolique, les compositions de Still Corners font passer le temps à une vitesse affolante. On est emporté par ces refrains poignants et ces couplets accrocheurs. Le titre Fireflies, aux accents sino-japonais, nous séduit avant de nous renverser par surprise avec ses chœurs venant de nulle part. Future Age, chef d’œuvre pop héroïque a même de quoi faire envier le duo de Baltimore qui aura rarement fait mieux l’année dernière sur Bloom. Alors quand arrive la complainte folk Going Back to Strange qui donnerait presque envie de chialer tant c’est beau, tant ça tranche avec le reste du disque tout en étant dans sa continuité. On a envie de dire, Putain, le voilà notre disque de l’année !
Malheureusement, les quatre derniers titres sont très en dessous et la magie qui, jusque là opérait à merveille, finit par s’estomper. Plus rêche et plus sombre, Still Corners vient titiller sur la fin Chromatics dans un trip 80’s un peu trop marqué et qui n’a plus grand-chose à voir avec le miracle du début. Les émotions ont disparu et on se laisse trainer par cette fin de disque trop morne à notre goût. Si Strange Pleasures n’est pas un chef d’œuvre, ce disque reste une très belle surprise pour sa première grosse moitié qui en fera chavirer plus d’un. Strange Pleasures permet surtout d’attirer notre attention sur Still Corners qui montre un réel talent pour écrire des mélodies pop, belles et efficaces. On gardera un œil sur eux à l’avenir, leur troisième album devrait nous permettre de savoir réellement ce qu’ils ont sous le pied.
Sortie le : 7 mai 2013 Label : Sub Pop Un titre en écoute dans le lecteur à droite
Pour : ...
Couci couça : Sound Of Violence ...
Contre : ...